lundi 31 mars 2014

Je cherche une petite fille (1967)

Nino Ferrer: Je cherche une petite fille (1967)

Je cherche une petite fille by Nino Ferrer on Grooveshark

On connaît le goût de Nino Ferrer pour le rythm'n' blues, qui marqua aussi bien des chansons gags comme Mirza ou Les Cornichons que ses oeuvres plus sérieuses,  comme Je voudrais être noir. Ici, c'est aussi le texte, imprégné de l'esprit du blues, qui met en scène la mythologie propre à ce style de musique: l'artiste n'est ni superstar, ni superhéros, mais un pauvre type poursuivi par la déveine, qui traîne ses savates dans une vie difficile et qui cherche une compagnie féminine pour le consoler... Le blues n'est pas bleu, il est noir! (Source: Fiche "je cherche une petite fille", Collection "Plaisir de chanter", Editions Atlas)

J'aime les filles (1967)

Jacques Dutronc: J'aime les filles (1967)

J'aime les filles by Jacques Dutronc on Grooveshark

A sa manière, Jacques Dutronc est un play-boy, comme il le chantait lui même cette année là. Une façon comme une autre d'exorciser ses allures d'enfant sage. Personne ne devrait donc s'étonner de la longue litanie amoureuse de J'aime les filles. Ceux qui l'ont connu à ses débuts comme guitariste d'Eddy Mitchell sont surpris d'apprendre qu'il préfère désormais les filles bon chic bon genre de chez Castel-le club mondain de Saint Germain des Prés. Mais avec un personnage aussi ambigu qui joue les minets parisiens pour mieux les décrier, tout est toujours possible. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°4 (1967)", Editions Atlas)

Je l'appelle Canelle (1967)

Antoine: Je l'appelle Canelle (1967)

Je l'appelle Canelle by Tubes des années 60 on Grooveshark

Canelle a 15 ans et la peau bronzée. Antoine, lui, en a 23 lorsqu'il a enregistré je l'appelle Canelle en 1967, quelques mois seulement après Les Elucubrations. Le guitariste aux cheveux longs et à la chemise à fleurs s'était ici impregné du jazz Nouvelle Orléans. Une nouvelle orientation musicale tout à fait réussie puisque Je l'appelle Canelle a été n°7 dans le hit-parade de Salut les Copains en janvier. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

Je n'aurai pas le temps (1967)

Michel Fugain: Je n'aurai pas le temps (1967)

Je n'aurai pas le temps by Michel Fugain on Grooveshark

Révélé en 1966, en même temps que Dutronc, Antoine et Polnareff, Fugain se fait connaître quelques mois plus tard avec l’irrésistible mélodie de Je n'aurai pas le temps, bientôt reprise par Petula Clark. Mais si son talent est salué" par les professionnels, il ne réussit pas à transformer l'essai et doit attendre le début des années 70 pour connaître la gloire avec sa troupe le Big Bazar. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1967", Polygram Direct)

J'attendrai (1966)

Claude François: J'attendrai (1966)

J'attendrai by Claude Francois on Grooveshark

Après avoir surfé sur la vague yéyé, Claude François se tourne vers un nouveau répertoire influencé par les accents rythm'n'blues: dans cette veine, J'attendrai créé à l'origine par le groupe les Four Tops (1966). Pour son Olympia 1966, Claude François inclut plusieurs autres titres rythm'n'blues: Stop au nom de l'amour, C'est la même chanson, Rien,rien rien ma fille Le chanteur monte un show particulièrement soigné: orhestre très "cuivré", mais surtout apparition, pour la première fois, de charmantes danseuses et choristes qui ne vont pas tarder à devenir les fameuses clodettes. (Source: Fiche "J'attendrai", Collection "plaisir de chanter", Editions Atlas)

Je ne suis là pour personne (1966)

Françoise Hardy: Je ne suis là pour personne (1966)

Je Ne Suis La Pour Personne by Françoise Hardy on Grooveshark

Egérie de la chanson et de la mode, Françoise Hardy est dans les années 60 une vedette recherchée des musiciens et des photographes. Il est donc normal que le cinéma se soit intéressé à elle. Elle tourne ainsi dans Château en Suède de Roger Vadim, Une balle au coeur de Jean-Daniel Pollet, et Grand Prix de John Frankenheimer. Elle fait aussi quelques apparitions dans Masculin/Féminin de Jean-Luc Godard et What's new Pussycat? de Woody Allen. La chanteuse à cependant rapidement délaissé les plateaux de cinéma pour revenir à sa vocation première, la chanson. (Source: Fiche "Je ne suis là pour personne", Collection "plaisir de chanter", Editions Atlas)

Je reviendrai toujours vers toi (1966)

Brigitte Bardot: Je reviendrai toujours vers toi (1966)

Je reviendrai toujours vers toi by Brigitte Bardot on Grooveshark

1966 est une année foisonnante en terme de tubes devenus aujourd'hui des classiques. On retiendra surtout l'apparition d'Antoine avec Les Elucubrations, le succès de Pierre Perret avec Les jolies colonies de vacances, de Michel Polnareff et sa Poupée qui fait non, ainsi que le premier succès de Jacques Dutronc, Et moi et moi et moi. Le point commun entre ces titres est peut être leur aspect provocateur. Au delà de cette tendance, on retiendra un titre engagé, le très beau inch Allah chanté par Adamo. (Source: Fiche "Je reviendrai toujours vers toi", Collection "Plaisir de chanter", Editions Atlas)

Juanita banana (1966)

Henri Salvador: Juanita Banana (1966)

Juanita Banana by Henri Salvador on Grooveshark

En 1965, Henri Salvador crée son propre label, Rigolo sous lequel vont paraître des titres comme Zorro est arrivé, le Travail c'est la santé, Juanita Banana, Pepito, Adios Anita. C'est l'ère des chansons gags qui vont caractériser un temps le répertoire de Salvador: ces chansons ont souvent pour cadre une contrée exotique, où les femmes sont d'autant plus belles et désirables à la lueur des tropiques.. Rappelons nous le Couleur café (1964) de Serge Gainsbourg, qui célèbre la femme sur un même mode gai et sensuel. (Source: Fiche "Juanita Banana", Collection "plaisir de chanter", Editions Atlas)

Joue joue joue (1966)

Graeme Allwright: Joue joue joue (1966)

Joue joue joue by Graeme Allwright on Grooveshark

Le trimardeur, album sorti en 1965 avec l'appui de Mouloudji, ne comportait encore que des adaptations de Protest songs de PEte Seeger, Woody Guthry ou Tom Paxton. L'album suivant, intitulé tout simplement Graeme Allwright, est celui dans lequel cet artiste définit son style avec le plus de profondeur et de poésie. Dans ce nouvelle opus, Graeme Allwright propose ses propres chansons originales: Joue joue joue, Henrik La plage, Dommage. Il s'entoure également de musiciens marquants, comme Don Burke à la guitare, ou le harpiste Alain Cochevelou, plus connu sous le nom d'Alan Stivell. Joue joue joue est sans conteste le titre phare de ce 33 tours, qui lance définitivement la carrière de du néo-Zélandais en France, et pose une pierre fondamentale de l'édifice de la musique folk en France. (Source: Fiche "Joue joue joue", Collection "plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je voudrais être noir (1966)

Nino Ferrer: Je voudrais être noir (1966)

Je voudrais être noir by Nino Ferrer on Grooveshark

Tout d'abord guitariste dans l'orchestre de Nancy Holloway, Nino Ferrer entame une carrière solo à partir de 1964. Un sens du verbe et des rythmes venant en droite ligne du jazz Nouvelle Orléans ou du rock'n'roll, il n'en faut pas plus pour séduire les foules, particulièrement les jeunes qui n'aiment pas que l'on se prenne trop au sérieux. Avec Je voudrais être noir, le chanteur-compositeur d'origine italienne rend hommage aux grands créateurs de rythm'n'blues, hommage d'autant plus percutant que la communauté afro-américaine cherche alors à glorifier sa propre culture. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°3 (1965/66)", Editions Atlas)

dimanche 30 mars 2014

les Jolies colonies de vacances (1966)

Pierre Perret: les Jolies colonies de vacances (1966)

Les Jolies Colonies De Vacances by Pierre Perret on Grooveshark

Héritier de Rabelais et de Georges Brassens, Pierre Perret se délecte à jouer avec les mots, avec la poésie imagée de l'argot. Les jolies colonies de vacances constitue à cet égard un petit chef d'oeuvre. La mélodie, entraînante, est facile à retenir-à l'instar des paroles crues et drôles comme l'aiment les adolescents. Qui plus est cette chanson agit comme un baume. En un rien de temps, elle sèche les larmes de toutes ces chères têtes blondes qui, pour quelques semaines, doivent quitter le nid familial.
Pourtant, dès sa parution, le disque fera scandale, et malgré le soutien de Guy Lux, Pierre Perret se verra écarté des plateaux de télévision. Les censeurs, il est vrai ont toujours manqué d'humour! (Source: Fascicule "Les plus belles chansons française n°3 (1965/66)", Editions Atlas)

Je t'en veux d'être belle (1965)

Eddy Mitchell: Je t'en veux d'être belle (1965)



Après la période du service militaire rien ne sera plus pareil au sein des Chaussettes noires. Eddy décide de sortir en 1963 un premier disque solo, essentiellement consacré à des reprises de tubes américains. Il enchaînera ainsi plusieurs albums: Voici Eddy, c'était le soldat Mitchell; Eddy in London; Panorama; Toute la ville en parle. Tous en forme d'hommages à ses maîtres du rock: Gene Vincent, Elvis Presley, Bill Haley ou Eddy Cochran. Ce n'est qu'à partir de 1965 que le chanteur interprétera des textes "made in France", bâtissant peu à peu son propre répertoire. (Source: Fiche "Je t'en veux d'être belle", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je t'écris souvent (1964)

Johnny Hallyday: Je t'écris souvent (1964)

Je t'écris souvent by Johnny Hallyday on Grooveshark

En 1963, Jean-Jacques Debout est l'auteur de pour moi la vie va commencer, tube de Johnny Hallyday qui se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Il est à la même époque l'un des paroliers fétiches de Sylvie Vartan, pour qui il signe et compose Tous mes copains, Comme un garçon, Baby Capone, On a tous besoin d'un homme, Je chante pour Swanny. En 1970, il offre à Johnny un nouveau titre, Deux amis pour un amour. Retenons aussi, parmi les autres interprètes, Sheila, Dalida...et bien sûr Chantal Goya, sa femme! (Source: Fiche "Je t'écris souvent", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je suis sous (1964)

Claude Nougaro: Je suis sous (1964)

Je suis sous by Claude Nougaro on Grooveshark

Dans Le jazz et la java,  Claude Nougaro révélait déjà son éternel balancement entre la tendresse et la violence (Cécile ma fille/ Quatre boules de cuir), le passé et l'avenir (Toulouse/Nougayork). Mais c'est surtout l'opposition entre deux types d'homme que ce poète évoque de chanson en chanson: il est tantôt le taureau séducteur et victorieux (A tes seins, Les Don Juan), tantôt le pauvre type abandonné ou esseulé (Une petite fille, Le Cinéma). C'est cette face sombre que je suis sous illustre de façon très colorée: on garde malgré tout une indulgente sympathie pour ce pochard qui joue si bien sur les mots, dès le titre de la chanson! Nougaro s'est remis en scène dans la même situation quand il enregistra la chanson de Paul Delmet Les petits pavés (qui date de 1891!): sur un ton plus suave, l'amoureux éconduit envisage tout de même d'envoyer un pavé dans les vitres de cette fenêtre qui reste obstinément fermée... (Source: Fiche "Je suis sous", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je danse donc je suis (1964)

Brigitte Bardot: Je danse donc je suis (1964)

Je Danse Donc Je Suis by Brigitte Bardot on Grooveshark

Paraphraser Descartes et son célèbre Cogito Ergo Sum ("je pense, donc je suis"), il n'y avait que Brigitte Bardot, qui en 1964, pouvait se le permettre. Plus sensuelle que jamais avec sa blonde chevelure et sa bouche gourmande, B.B. obtenait avec Je danse donc je suis l'un de ses grands succès. Cette même année, Serge Gainsbourg lui composait L'appareil à sous et Je donne à qui me plait. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

J'ai la mémoire qui flanche (1963)

Jeanne Moreau: J'ai la mémoire qui flanche (1963)

J'ai la mémoire qui flanche by Jeanne Moreau on Grooveshark

Après avoir chanté Le Tourbillon dans le film Jules et Jim de François Truffaut, Jeanne Moreau confirmait avec J'ai la mémoire qui flanche qu'elle pouvait comme Brigitte Bardot, mener avec succès une double carrière d'actrice et de chanteuse. Classée parmi les "intellos" rive gauche, Jeanne Moreau brisait là son image, en se délectant à jouer la fibre populaire. Composée par François Rauber, qui n'était autre que l'arrangeur de Jacques Brel, J'ai la mémoire qui flanche a été n°6 en octobre 1963. Cette chanson a valu à Jeanne Moreau le prix de l'Académie Charles Cros. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

J'y penser et puis j'oublie (1963)

Claude François: J'y pense et puis j'oublie (1963)

J'y pense et puis j'oublie.mp by Claude François on Grooveshark

En 1964, Claude François s'apprêtait à passer pour la première fois en vedette à l'Olympia, tandis que toutes les lectrices de Salut les Copains lui faisaient les yeux doux. Cette consécration, le prince des yéyé l'a due pour une très large part à J'y pense et puis j'oublie, une adaptation fidèle de It comes and goes signée Vline Buggy. Cette chanson a été n°1 dans les hit-parades en juin, juste devant A hard day's nght des Beatles. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

J'suis d'accord (1962)

Françoise Hardy: J'suis d'accord (1962)

J'suis D'accord by Françoise Hardy on Grooveshark

Née à Paris le 17 janvier 1944, Françoise Hardy reçoit une éducation très stricte, suivant la majeure partie de sa scolarité à La Bruyère, une institution religieuse. Timide et renfermée, elle aime écrire mais aussi écouter ses idoles, qui ont pour nom, Georges Guétary, Charles Trenet, Cora Vaucaire. Pour couronner son succès au baccalauréat, son père lui offre une guitare, cadeau qui va déterminer la carrière de sa fille. Cette dernière se met en effet à composer et finit par décrocher un contrat avec Vogue alors qu'elle n'a que 17 ans. Son premier 45 tours sort en 1962, comprenant J'suis d'accord et aussi Tous les garçons et les filles. (Source: Fiche "J'suis d'accord", Collection "Plaisir de Chanter" Editions Atlas)

la Javanaise (1962)

Serge Gainsbourg: la Javanaise (1962)

La Javanaise by Serge Gainsbourg on Grooveshark

"La javanaise est d'abord un jeu, pas un jeu de mot, mais un jeu avec les mots grâce auquel ils prennent une valeur, une couleur beaucoup plus fortes", explique Juliette Gréco, grâce à qui cette chanson a rencontré un large succès en 1962. La javanaise, c'est un trait de génie de Serge Gainsbourg, qui, lui, ne l'a gravée à Londres qu'au début de l'année 1963. C'est d'ailleurs la première fois qu'il franchissait la Manche pour enregistrer. Sur un rythme de valse, Gainsbourg offrait là l'un des trésors de la chanson française. La javanaise est sortie sur un EP avec Vilaine fille, mauvais garçon L'appareil à sous et Un violon un jambon. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°2", Universal Collections)

le Jazz et la java (1962)

Claude Nougaro: le Jazz et la java (1962)

Le Jazz et la Java by Claude Nougaro on Grooveshark

Si son premier album date de 1959, c'est en 1962 qu'explose le phénomène Nougaro en dehors des modes mais instantanément adopté par le public: c'est une année faste pour le chanteur toulousain qui propose coup sur coup Une petite fille, Le Cinéma, Le jazz et la java et Cécile ma fille, déclaration d'amour au bébé qui vient de naître... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1962", Polygram Direct)

samedi 29 mars 2014

Je m'voyais déjà (1961)

Charles Aznavour: je m'voyais déjà (1961)

Je m'voyais déjà by Charles Aznavour on Grooveshark

Son duo avec Pierre Riche qui n'a guère suscité l'enthousiasme, et les sifflets du public lorsqu'il a commencer à chanter: dans je m'voyais déjà, Charles Aznavour évoque ses débuts laborieux, et, au delà, le rêve de tout artiste qui espère aboutir à la consécration après avoir effectué un véritable parcours du combattant. Avec cette chanson, unanimement considérée comme l'une des oeuvres majeures du compositeur, se termine définitivement les années de galère. Aznavour, en effet, se voit dès lors propulsé en haut de l’affiche; il l'est encore aujourd'hui, traversant les modes avec sérénité. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°45 (1961)", Editions Atlas)

J'entends siffler le train (1961)

Richard Anthony: J'entends siffler le train (1961)

J'entends siffler le train by Richard Anthony on Grooveshark

Depuis quelques mois, les yéyés sont arrivés en force, mais ne sont pas parvenus à déboulonner Anthony le débonnaire qui cette année là obtient son plus gros succès (il devra attendre 8 ans pour faire mieux encore avec ...Le Sirop Typhon!) Il choisit pour cela un standard du folk américain, 500 miles qui vient d'être remis au goût du jour par le trio Peter Paul & Mary de l'autre côté de l'Atlantique. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1961", Polygram Direct)

Jean-Marie de Pantin (1960)

Maurice Fanon: Jean-Marie de Pantin (1960)



Né à Auneau (Eure et Loir) en 1929, Maurice Fanon se consacre à l'enseignement de l'anglais, avant que les démons de la musique s'emparent de lui. Il écrit tout d'abord pour sa femme Pia Colombo, puis décide de tenter sa chance comme auteur-compositeur-interprète. Comme celui de tous les artistes Rive Gauche, son répertoire se divise en deux grands courants, l'un "engagé", l'autre romantique, ce qui situe Maurice Fanon quelque part entre Jean Ferrat et Léo Ferré. Jean-Marie de Pantin appartient au second courant, celui des amours déçues. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°44 (1960)", Editions Atlas)

Jolie môme (1960)

Léo Ferré: Jolie môme (1960)

Jolie Mome by Léo Ferré on Grooveshark

"T'es tout'nue sous ton pull/Y'a la rue qu'est maboul": ces quelques mots ont fait le tour de Paris puis de la France entière en 1961. Si Juliette Gréco a inscrit cette chanson à son répertoire, son créateur se nomme Léo Ferré, qui touchait là un plus large public qu'à l'ordinaire. Jolie môme est même entrée dans les hit-parades en mars 1961, aux côtés de Non, je ne regrette rien d'Edith Piaf. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

Je ne peux pas rentrer chez moi (1959)

Charles Aznavour: Je ne peux pas rentrer chez moi (1959)



Si pour certains, le succès appelle le succès, pour Charles Aznavour le succès appelle le travail. Reconnu en tant que chanteur, il surprend cette année en tant que comédien. On le voit dans La Tête contre les murs de Georges Franju, où il interprète, aux côtés de Jean-Pierre Mocky, un malade interné dans un hôpital psychiatrique. Sa prestation magnifique est récompensé par le Grand Prix d'interprétation de l'Académie du cinéma. Et bien que débutant le tournage de trois autres films (dont Un taxi pour Tobrouk), il nous propose en plus une série de nouvelles chansons. Parmi elles, je ne peux pas rentrer chez moi. Avec ce titre, on retrouve la marque de fabrique de Charles Aznavour. Il est l'un des seuls à savoir traduire la vie quotidienne et les désordres affectifs dans leur plus simple expression. C'est ce savoir-faire qui séduira les Américains quelques années plus tard. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°43 (1959)", Editions Atlas)

Je pars (1958)

Dalida: Je pars (1958)

Je Pars by Dalida on Grooveshark

Dalida a reçu de nombreuses distinctions. En 1957, elle otient son premier Disque d'or avec Bambino. En 1958 et 1966, elle reçoit les Bravos du music hall. De nombreux oscars de la chanson lui seront décernés au cours des années 60: oscar de Radio Monte-Carlo, oscar de Radio-Luxembourg. En 1968, Dalida reçoit des mains du général de Gaulle la médaille de la Présidence d la République. (Source: Fiche "Je pars", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

le Jour où la pluie viendra (1958)

Gilbert Bécaud: le Jour où la pluie viendra (1958)

Le jour où la pluie viendra by Gilbert Bécaud on Grooveshark

La scène se passe dans la demeure de Gilbert Bécaud, au Chesnay, dans la région parisienne. Nous sommes en 1957, par une belle et chaude journée de juillet. Entouré de Louis Amade, du chef d'orchestre Raymond Bernard et de Charles Aznavour, le compositeur travaille sur une chanson. Sans résultat. Soudain, Pierre Delanoë fait son apparition. Avec Bécaud, il part se réfugier dans une autre pièce où se trouve également un piano. C'est en se mettant à la fenêtre qu'une phrase, tout naturellement, lui vient à l'esprit: "Le jour où la pluie viendra. En 20 minutes, un petit chef d'oeuvre est né.
Grand succès de Bécaud, Le jour où la pluie viendra fera l'objet de nombreuses  versions, notamment de la part des Compagnons de la chanson et d'une jeune chanteuse américaine nommé Jame Morgan qui l'adaptera sous le titre The day the rain came. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°42 (1958)", Editions Atlas)

le Jardin extraordinaire (1957)

Charles Trenet: le Jardin extraordinaire (1957)

Le Jardin extraordinaire by Charles Trenet on Grooveshark

C'est avec une nouvelle et géniale inspiration que Charles Trenet aborde la seconde moitié des années 50. Ainsi, tandis que les grondements de l'orage rock'n'roll se rapprochent à vive allure le "fou chantant" compose une des chansons appelées à faire une fort belle carrière. Avec ces canards qui parlent anglais, Le jardin extraordinaire, c'est un peu Charles Trenet au pays des merveilles de Lewis Carrol. Un pur joyau de l'âge d'or de la chanson française qui fait amèrement regretter que le vidéo clip n'ait pas encore été inventé! (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°2", Universal Collections)

J'ai dans mon coeur une chanson (1956)

Luis Mariano: J'ai dans mon coeur une chanson (1956)


Conséquence du succès de La belle de Cadix (1945, le phénomène Luis Mariano explose: ses admiratrices se regroupent dans un fan-club qui compte en 1952, 16 000 adhérents et qui distribue 800 000 photos du chanteur...En 1954, Luis Mariano fête la sortie de son millionième disque. L'année suivante, il chante aux Arènes de Valence devant 100 000 spectateurs! Ses prestations donnent lieu chaque fois à des records. Dernière indication chiffrée: La Belle de Cadix avait coûté 60 000 francs, les autres opérettes du grand Luis se chiffrent à 20 million! (Source: Fiche "J'ai dans mon coeur une chanson", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Julie la Rousse (1956)

René Louis Lafforgue: Julie la Rousse (1956)

Julie la rousse by René-Louis Lafforgue on Grooveshark

Sur un air de valse-musette, cette chanson fait connaître ce copain de Brassens du grand public en 1957. Né en 1928, il ne sera pourtant jamais une grande vedette. Comédien autant que chanteur, il fut davantage un artiste de cabaret que de music-hall, avec sa moustache avantageuse et son oeil coquin, oscillant entre la rengaine populiste et la chanson à texte (Les enfants d'Auschwitz). Il trouva la mort dans un accident de voiture près d'Albi en 1967. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1955/59", Polygram Direct)

vendredi 28 mars 2014

Je t'aime encore plus (1955)

Mick Micheyl: je t'aime encore plus (1955)

Avec sa voix grave et son physique de garçon manqué, Mick Micheyl s'impose grâce à Ni toi ni moi  (prix Charles Cros 1953), Ma maman, La Joconde et surtout Un gamin de Paris, dont Yves Montand fait l'un de ses plus grands succès. Elle se produit dans les principaux music-halls: l'ABC, Bobino, L'Olympia. Dans le courant des années 60, c'est la métamorphose complète. Elle troque son costume de scène sobre et presque masculin contre des robes à paillettes,des plumes et du strass, afin de devenir, avec brio et frénésie, la nouvelle meneuse de la revue du Casino de Paris. (Source: Fiche "Je t'aime encore plus", Collection "Plaisir de Chanter" Editions Atlas)

Johnny boy (1955)

Marie-José Neuville: Johnny Boy (1955)




Lorsque l'on est lycéenne et que l'on se prépare pour les épreuves du baccalauréat, il n'y a guère de place pour la chanson. Selon toute vraisemblance, tels sont les propos qu'ont dû lui tenir ses parents. Mais Marie-José Neuville est passée outre. Forte de ses 17 ans, elle se rend chez Pathé Marconi. Elle y rencontre le directeur artistique Pierre Hiégel, qui lui fait confiance, et elle enregistre Johnny Boy, qui devient un très grand succès auprès d'un public qui dresse une oreille attentive au country and western et aux grands espaces de l'Ouest Américain. Mieux même, avec cette chanson, Marie-José Neuville est consacrée espoir de l'année. Comme quoi, l'école peut réserver de bonnes surprises! (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°39 (1955)", Editions Atlas)

J'suis snob (1954)

Boris Vian: J'suis snob (1954)

J'suis snob by Boris Vian on Grooveshark

Entre 1954 et 1955, Boris Vian écrit plus d'un quarantaine de chansons. Ce qui ne l'empêche pas de retravailler ses textes: en 1954, il écrit: "Et lorsque je suis à son bras. J'suis fier du résultat" qui devient dans la version de 1955: "Mais quand j'sors avec Hildegarde/C'est toujours moi qu'on r'garde", infiniment plus heureux. C'est à des petits détails comme ça...qu'on reconnaît un grand parolier ou pas! (Source: Fiche "J'suis snob", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Johnny tu n'es pas un ange (1953)

Edith Piaf: Johnny tu n'es pas un ange (1953)

Johnny tu n'es pas un ange by Edith Piaf on Grooveshark

Pour Piaf, l'année 1953 a été chargée, avec la reprise au théâtre du bel indifférent de Jean Cocteau et le tournage de deux long métrages: Boum sur Paris de Maurice de Canonge et, surtout, Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry dont la première de gala est donnée à l'Opéra de Paris, le 15 décembre en présence d'un parterre de célébrités. Quelques jours plus tard, le soir de Noël, elle est en studio cette fois pour y graver Johnny tu n'es pas un ange. Cette adaptation d'un succès du guitariste américain Les Paul doit beaucoup à la plume de Francis Lemarque, mais elle dois plus encore à la grande dame réaliste qu'est Edith Piaf. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°37 (1953)", Editions Atlas)

Je tire ma révérence (1953)

Jean Sablon: Je tire ma révérence (1953)

Je tire ma révérence [1939] by Jean Sablon on Grooveshark

Si Jean Sablon a été l'un des précurseurs de l'entre-deux-guerres, en étant le premier chanteur à utiliser un microphone, il s'est révélé en même temps un formidable témoin des funestes événements auxquels l'Europe se trouvait confrontée. Ainsi, composé et écrit par Jean Bastia, Je tire ma révérence a été enregistré en 1938, quelques mois avant le déclenchement de la guerre. Énorme succès, cette chanson allait devenir un véritable symbole,, à la fois des Juifs qui fuyaient l'Allemagne nazie, puis, durant l'Occupation, des Français qui avaient dit "non" au régime de Vichy. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

J'ai rendez-vous avec vous (1952)

Georges Brassens: J'ai rendez-vous avec vous (1952)

J'ai rendez-vous avec vous by Georges Brassens on Grooveshark

Il était un croque-notes, moustachu et bougon, sans argent, sans agent, sans imprésario, qui écrivait des chansons impossibles que personne ne voulait chanter. Lui même essayait en vain de les faire entendre dans les cabarets. Victor Laville, un ami sétois comme lui, croyait en son talent. Le 6 mars 1952, traînant de force l'ours mal léché, il le propulsa à Montmartre sur la scène d'un restaurant tenu par une pâtissière singulière, reine de la chanson et de la vie parisienne, répondant au curieux nom de Lady Patachou. L'audition se déroula après le spectacle et se termina tard dans la nuit. "Vous en avez d'autres?" demanda la dame insatiable qui, à 4 heures du matin, proposa au chanteur, incrédule et méfiant, de se produire dans son établissement. En contrepartie, elle puisa quelques perles dans le répertoire du poète, et se hâta de les graver dans la cire. C'est ainsi que J'ai rendez-vous avec vous, Les amoureux des bans publics, Brave Margot et La chasse aux papillons, prirent leur envol et, que grâce au talent et au flair de Patachou, les chanson et le nom de Georges Brassens commencèrent à être connus du public. (Source: Fiche "J'ai rendez-vous avec vous", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je te le le (1952)

Maria Candido: Je te le le (1952)

Je te le le by Maria Candido on Grooveshark

Prix du chant du Conservatoire de Toulon, Maria Candido se fit connaître au début des années 50 avec au moins deux cordes à son arc: celle de chanteuse d'opérette, notamment aux côtés de Marcel Merkès, et celle de chanteuse romantique. Avec Je te le le , Maria Candido connut l'un des très grands succès populaires de l'année, tous les français reprenant en effet cette mélodie agréable et facile à retenir. (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°36 (1952)", Editions Atlas)

Je n'en connais pas la fin (1939)

Edith Piaf: Je n'en connais pas la fin (1939)

Je N'En Connais Pas la Fin by Édith Piaf on Grooveshark

"La chanson est le mode idéal d'expression populaire. En elle, il y a toutes les peines, toutes les souffrances, et aussi toutes les joies et tous les espoirs", écrit Raymond Asso en préface de Chansons sans musique, un ouvrage réunissant ses principaux textes, dont beaucoup furent créés par Edith Piaf. On y retrouve cet art si proche du cinéma, qui fait de chaque chanson un petit film. Les mots et les notes restent, indélébiles. On les connait depuis toujours, sans pour cela que l'on se souvienne de leur titre: "Il y a des gens bizarres/Dans les trains et dans les gares" (Paris Méditerranée) "Il était mince il était beau/Il sentait bon le sable chaud (Mon Légionnaire) [...] ou cette ritournelle immuable "Ô mon amour/A toi toujours/ Dans tes grands yeux/Rien que nous deux"... (Source: Fiche "Je n'en connais pas la fin", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

je suis swing (1939)

Johny Hess: Je suis swing (1939)

Je suis swing - 1938 by Johnny Hess on Grooveshark

Durant la guerre, les zazous vont afficher leur différence, d'abord par le biais du vêtement (vestes longues jusqu'aux genoux, pantalons ultra-courts) et de la coiffure (cheveux longs et houppette), le tout contrastant avec les costumes stricts et les coupes rases prônés par les tenants de l'ordre moral. Côté musique, leur références constantes au swing sont considérées, de Berlin à Vichy, comme preuves de dépravation et de dégénérescence. Johnny Hess, le comparse des débuts de Charles Trenet en bon Helvète pas si neutre que cela, est le champion de ce courant, lui qui avait chanté je suis swing dès 1938! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1930/39", Polygram Direct)

la Java bleue (1938)

Fréhel: la Java bleue (1938)

fréhel-La Java Bleue by Fréhel on Grooveshark

La java bleue appartient à ce qu'il faut bien appeler la seconde carrière de la grande Fréhel. Accablée par une série de drames elle fait à partir de 1911 une parenthèse dans sa vie artistique, et se rend notamment en Turquie et une URSS. En 1923, Fréhel retrouve Paris et monte sur la scène de l'Olympia l'année suivante. Son physique a changé, et sa voix délivre désormais des accents plus pathétiques. (Source: Fiche "La java bleue", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

jeudi 27 mars 2014

J'attendrai (Rina Ketty) (1938)

Rina Ketty: J'attendrai (1938)

J'attendrai (1938) by Rina Ketty on Grooveshark

20 ans avant Dalida ou Gloria Lasso, Rina Ketty fut la première "chanteuse à accent": elle était italienne et son phrasé exotique séduisait les foules au moment où triomphaient des danses cosmopolites telles que la rumba, le tango ou le passo doble! Standard de la chanson française, J'attendrai est l'adaptation d'un air italien; il fut repris par tant d'interprètes depuis 1938 (y compris Dalida) qu'on en oublierait presque que Rina Ketty en fut la créatrice! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1930/39",, Polygram Direct)

Je chante! (1937)

Charles Trenet: Je chante! (1937)

Je chante by Charles Trenet on Grooveshark

Cette chanson pleine de joie et d'énergie, écrite par un Trenet de 24 ans, est un des premiers grands succès du jeune chanteur. Mais on peut déjà remarquer, derrière la fantaisie affichée, la mélancolie et même le tragique qui nourriront l'oeuvre du "fou chantant". Ici, le vagabond finit par perdre la liberté...et se pend pour la recouvrer! Cette opposition entre joie et désespoir se retrouvera toujours discrètement dans bien des chansons, comme Mam'zelle Clio ou Le Soleil et la lune pour se révéler clairement dans la grave et surréaliste Folle complainte. (Source: Fiche "Je chante", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je cherche un millionnaire (1937)

Mistinguett: je cherche un millionnaire (1937)

Mistinguett-Je Cherche Un Millionnaire by Various Artists on Grooveshark

Mistinguett interprète ce titre dans la revue Féerie de Paris, montée en 1937 au Casino de Paris. Adaptation fidèle d'un air de comédie musicale de Broadway, la chanson se caractérise par un accompagnement musical alors très en vogue: la mode est en effet aux grands orchestres à la touche légèrement swing, qui sert particulièrement l'ambiance des revues. Mistinguett, reine du spectacle interprète Je cherche un millionnaire, vêtue comme une fille de joie. Communiquant avec le public, elle joue à dénicher la perle rare qui lui ferait oublier sa vie de fille des rues. (Source: Fiche "je cherche un millionnaire", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je t'aime c'est tout... (1934)

Jeanne Aubert: Je t'aime c'est tout... (1934)




Lorsqu'elle épouse en 1928 Nelson Morris, le roi du corned-beef, Jeanne Aubert vit un conte de fées et part vivre à Chicago avec son prince charmant durant quelques années. Mais, en dépit de l'interdiction de son mari qui souhaite lui voir abandonner le théâtre, elle revient en France afin de poursuivre sa carrière interrompue. C'en est trop pour le milliardaire, qui attaque son épouse en justice. Il en résulte un divorce qui permet à la chanteuse de retrouver sa liberté et son métier. (Source: Fiche "Je t'aime c'est tout...", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

Je ne suis pas bien portant (1934)

Ouvrard: Je ne suis pas bien portant (1934)

Je Ne Suis Pas Bien Portant by Gaston Ouvrard on Grooveshark

Ouvrard, véritable star du genre "comique troupier", fait figure d'anachronisme lorsqu'il triomphe en 1934 avec cette scie désopilante qui aurait aussi bien pu être composée 50 ans plus tôt. A noter, l'utilisation hilarante qui a été faite du titre dans le film On connait la chanson d'Alain Resnais, il y a quelques années, dans une scène où Jean-Pierre Bacri se plaint à son médecin de ne pas être "bien portant". (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1930/39", Polygram Direct)

J'ai deux amours (1930)

Joséphine Baker: J'ai deux amours (1930)

J'ai deux amours - 1930 by Joséphine Baker on Grooveshark

La ceinture de bananes...Les contorsions invraisemblables, à la fois sexy et sauvages...Les yeux qui roulent et le sourire éblouissant...Cette quasi nudité qui scandalise les prudes et bouleverse ses fans...Évoquez le nom de Joséphine Baker et aussitôt des images de légendes vous reviennent à l'esprit: la Revue Nègre, le Paris des "Années Folles", vers 1925-26, la fabuleuse histoire de cette petite danseuse qui galérait sur Broadway et qui devient meneuse de revue aux Folies Bergères! Dès lors, Miss Baker enchaîne les succès, en commençant par La Petite tonkinoise et J'ai duex amours en 1931... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1930/39", Polygram Direct)

Jour de lessive (1910)

Gaston Couté: Jour de lessive (1910) (reprise en 2008 par Loïc Lantoine)

Jour de lessive by Loïc Lantoine on Grooveshark

En 1898, Gaston Couté quitte la maison familiale de Meung-sur Loire, pour tenter à Paris la vie de chansonnier. Il y rencontrera un succès suffisant pour pouvoir vivre...quand les cabarets qui l'emploient tournent à plein. En revanche, pendant les périodes de relâche, Gaston Couté se trouve privé de ressources. Il se réfugie alors dans sa famille. Son dernier séjour chez ses parents aura lieu en 1910, un an avant sa mort, et lui inspire une chanson amère: Jour de lessive. (Source: Fiche "Jour de lessive", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

la Julie jolie (1904)

Edith Piaf: la Julie jolie (1904)

La Julie Jolie by Edith Piaf on Grooveshark

Le champ d'naviots, le Christ en bois, Les Gourgandines: des titres qui ont rendu célèbre un poète paysan à la trajectoire fulgurante: Gaston Couté. Né a Beaugency le 23 septembre 1880, il fait ses études au lycée d'Orléans, où il se lie d'amitié avec Pierre Mac Orlan. Décidé à monter à Paris pour chanter ses textes, il connait des temps difficiles; ses premiers cachets se résument à un café crème. Il chante en patois beauceron, au cabaret Al Tartaine et à l'Âne Rouge. Ses débuts sont salués par le poète Jehan Rictus, qui voit en lui un adolescent de génie. Brûlant sa vie par tous les bouts, Gaston Couté succombe  une tuberculose à l'âge de 31 ans. Il laisse une oeuvre importante, dont s'inspireront bon nombre de chanteurs, parmi lesquels Georges Brassens. En 1936, la môme Piaf enregistrera La Julie jolie. (Source: Fiche "La Julie jolie", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

If i could turn back the hands of time (1998)

R. Kelly: If I could turn back the hands of time (1998)

If I Could Turn Back the Hands of Time by R. Kelly on Grooveshark

C'est dans les églises et sur les trottoirs de Chicago que R. Kelly a commencé sa carrière. Une initiation qui lui vaut aujourd'hui de tenir une place de choix vsur le devantg de la scène R&B. Le single If I could turn back the hands of time est extrait du double CD R, qui est un long poème à l'amour, qu'il soit physique ou cérébral. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°3", Universal Collections)

In (1998)

Loïs Andrea: In (1998)

In (Edit) by Loïs Andréa on Grooveshark

Sa voix limpide comme un cristal de roche et sa fraîche blondeur ont surgi au cours de l'été 1998 sur les ondes et les écrans pour s'inscrire dans le ton de la mode du groove avec son single In. Dès l'âge de 11 ans, au coeur de sa Normandie natale, Loïs avait décidé de vouer sa vie à ne carrière dans le monde du spectacle. Après des années de pratique de la danse classique, c'est vers la musique qu'elle s'est tournée, et c'est à Paris qu'elle a pris des cours de chant, de comédie et d'expression corporelle. A 21 ans son chemin a croisé celui du compositeur Jean-Patrick Allouche: un coup de foudre artistique dont on n'a pas fini d ressentir les effets: écoutez l'album Insomnies pour vous en convaincre. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1998" Polygram Direct)

mercredi 26 mars 2014

I believe I can fly (1997)

R. Kelly: I believe I can fly (1997)

I Believe I Can Fly by R. Kelly on Grooveshark

Après avoir exprimé son talent de chanteur dans les choeurs des églises puis sur les trottoirs de Chicago, R. Kelly s'impose comme un des maîtres de la nouvelle scène afro-américaine. Un statut qu'il assume depuis Born into the 90's, paru en 1992. Avec l'album R (1997), auquel ont notamment participé Céline Dion, Keith Murray et Jay-Z, R. Kelly poursuit son voyage musical où la sensualité fait loi. N°1 en Grande-Bretagne et n°2 aux Etats Unis, I believe I can fly est un joyau indémodable du R&B. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°13", Universal Collections)

l'Instant X (1996)

Mylène Farmer: l'Instant X (1996)

L' Instant X by Mylène Farmer on Grooveshark

1996 a été une année particulièrement féconde pour Mylène Farmer. Son album Anamorphosée a fait partie des meilleures ventes et L'instant X, sorti en single, a frôlé les 200 000 exemplaires vendus. Quant à ses shows, ils sont sans conteste parmi les plus élaborés et les plus audacieux de la scène musicale de langue française. Il faut dire que Mylène possède pour cela le répertoire idéal. Ainsi, L'instant X montre à quel point il est bien difficile de classer la chanteuse. Elle manie le soufre avec un art consommé, à moins que ça ne soit l'expression d'un mal de vivre. Elle chante d'une voix fragile et émouvante, tout en partageant son temps entre Paris et Los Angeles.
Cette chanson est aussi un nouvel hommage de Mylène Farmer et de Laurent Boutonnat à l'univers d'Edgar Allan Poe, plus particulièrement aux Aventures d'Arthur Gordon Pym, mais un hommage qui, chez eux, est toujours à prendre au second degré... (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°33 (1996)", Editions Atlas)

I am I feel (1996)

Alisha's Attic: I am I Feel (1996)

I Am, I Feel by Alisha's Attic on Grooveshark

Duo vocal "made in England", Shelie et Karen ne cachent pas leur admiration pour Kate Bush et Prince lorsqu'elles commencent à se produire. Une double influence qui séduit Dave Stewart. Ainsi, après les avoir rebaptisées Alisha's Attic, l'ex-éminence griise d'Eurythmics produit leur premier opus qui, intitulé Alisha Rules the World parait en 1996. Le premier single qui en est extrait se nomme I am I Fell: il entre dans les hit-parades d'Albion au cours de l'été. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°16", Universal Collections)

I love you always forever (1996)

Donna Lewis: I love you always forever (1996)

I Love You Always Forever by Donna Lewis on Grooveshark

Originaire de Cardiff au pays de Galles, Donna Lewis signe un contrat d'enregistrement chez Warner après avoir enthousiasmé les habitués des clubs de Birmingham. Dès son premier single, elle connaît le succès. Extrait de l'album Now In A Minute, I Love You Always Forever atteint en effet la 5e place des charts britanniques en septembre 1996. Quant à Donna Lewis, elle est déjà comparée à Kate Bush. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°14", Universal Collections)

Innocent (1996)

Addis Black Widow: Innocent (1996)

Innocent by Addis Black Widow on Grooveshark

Duo rap originaire d'Oakland en Californie, mais transplanté en Suède, la "Veuve noire d'Addis" publie un premier album en 1995, intitulé Breakin' Dread. Innocent fut un gros succès de l'hiver 1995-96 et rien qu'à l'écouter, on a des fourmis dans les jambes et on se prend d'une furieuse envie de danser! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1996", Polygram Direct)

Il volo (1996)

Zucchero: Il volo (1996)

Il volo by Zucchero on Grooveshark

Né en Italie en 1955, le Joe Cocker italien a mis des années à percer. En 1987, il atteint le sommet des ventes dans son pays natal grâce à l'album Blues, qui contient la version originale de Senza Una Donna qu'il rechantera plus tard, avec le succès que l'on sait, en duo avec Paul Young. Sur Oro, Incenso et birra, publié en 1989, on remarque des invités prestigieux tels que Clarence Clemons (du groupe de Bruce Springsteen), Eric Clapton ou Ennio Morricone...Ses qualités indéniables de chanteur souls sont mises en valeur sur l'album Spirito di vino, 6 ans plus tard, dont est tiré le tube Il volo,, slow imparable plébiscité par le public français (n°2 au Top Singles). (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1996", Polygram Direct)

I've got a little something for you (1995)

MN8: I've got a little something for you (1995)

I've Got a Little Something for You (radio version) by MN8 on Grooveshark

Originaires de Grande-Bretagne et des îles de Trinité-et-Tobago, les MN8 étaient quatre et s'appelaient K.G. (18 ans), Dee Talls (17 ans), G. Man (17 ans) et Kule (prononcez "Kioule" parce qu'en français ça sonne pas terrible, 19 ans). Produits par l'équipe qui avait lancé avec succès le groupe féminin Eternal à l'assaut des hit-parades européens et qui tentaient de dupliquer l'affaire avec un groupe vocal constitué de quatre jeunes et (très) beaux garçons, ils eurent moins de chance avec MN8 qui, au delà du triomphe initial du titre que nous vous présentons ici, ne parvint pas à transformer l'essai. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1995" Polygram Direct)

If you love me (1995)

Brownstone: If you love me (1995)

If You Love Me by Brownstone on Grooveshark

Signé sur MJJ Records, la maison de disques de Michael Jackson, le lancement de ce trio de filles super-mignonnes (Maxee, Mimi et Nicci) fut accompagné d'une campagne promotionnelle évalué à l'époque à 5 millions de francs...rien que pour la France! Malgré cela, If you love me ne dépassera pas la 18e position du Top 50, ce qui est finalement assez injuste, vu la beauté des harmonies et la perfection de la mélodie...(Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1995", Polygram Direct)

I'll stand by you (1994)

The Pretenders: I'll stand by you (1994)

I'll Stand By You by The Pretenders on Grooveshark

Groupe phare de la new wave, les Pretenders reviennent au premier plan de l'actualité musicale en 1994 avec Last of the Independants, l'album studio des adieux. Son succès repose pour une large part sur I'll stand by you, qui trouvera le chemin des hit-parades de part et d'autre de l'Atlantique. La chanteuse Chrissie Hynde y fait montre comme  l'habitude d'une très grande sensualité. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°10", Universal Collections)

I don't know (1994)

Noa: I don't know (1994)

I don't know by Noa on Grooveshark

De son vrai nom Achinoam Nini ("soeur de la paix" en hébreu), Noa, après avoir étudié la musique à New York, révèle son grand talent de chanteuse sur ses terres israéliennes. C'est en 1994 qu'elle enregistre son premier album (homonyme) qui, coproduit par le guitariste de jazz rock Pat Mertheny, comprend le single I don't know. Grâce à une interprétation fabuleuse de ce titre dans Taratata, le public français fera un triomphe à la chanteuse propulsant l'album vers le double disque d'or! (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°1", Universal Collections)

mardi 25 mars 2014

I'll make love to you (1994)

Boyz II Men: I'll make love to you (1994)

I'll Make Love to You by Boyz II Men on Grooveshark

C'est avec leur 2e album (II),, paru en 1994, que les Boyz II Men deviennent le groupe le plus populaire des années 90 en termes de ventes. Sommet romantique de la nouvelle soul, I'll make love to you restera en tête des hit-parades 14 semaines de suite, ce qui est évidemment un record. Puis cette ballade lumineuse sera détrônée par On bended knee, également extrait de cet album magique. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°4", Universal Collections)

I can see clearly now (1994)

Jimmy Cliff: I can see clearly now (1994)

I Can See Clearly Now by Jimmy Cliff on Grooveshark

On ne présente plus Jimmy Cliff, la première méga-star jamaïcaine connue mondialement, avec quelques années d'avance sur Bob Marley. Les premiers succès de Cliff remontent à la fin des années 60, quand il chantait Wonderful World, Beautiful People, puis, en 1970, Wild World de Cat Stevens. Star du film The harader they come, qui fit beaucoup pour la renommée internationale du reggae (avec la chanson Many Rivers to cross), l'étoile de Jimmy Cliff pâlit lorsque Bob Marley devint-enfin- une star durant la seconde moitié des seventies. Mais la France continua à lui réserver un accueil chaleureux au fil des années 80, jusqu'en 1994, date à laquelle I can see clearly now (une chanson créée par Johnny Nash) fit un énorme succès grâce à la bande originale du film Rasta Rocket. Un an plus tard, Jimmy revient avec Hakuna Matata, une des chansons du film Le Roi Lion...mais c'est une autre histoire! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle:1994", Polygram Direct)

Il me dit que je suis belle (1993)

Patricia Kaas: Il me dit que je suis belle (1993)

Il me dit que je suis belle by Patricia Kaas on Grooveshark

Avec Scènes de vie (1990), on pensait que Patricia Kaas avait atteint le sommet de la réussite commerciale, puisque cet opus s'était vendu à 1 million d'exemplaires. Or, Je te dis vous, paru 3 ans plus tard, devait battre des records: plus de 2 millions d'exemplaires, tels est en effet le chiffre de vente pour le moins impressionnant de ce 3e album studio. Avec Il me dit que je suis belle, Patricia Kaas y confirmait son statut de chanteuse néoréaliste et néoromantique. Le single a été n°3 des classements en décembre 1993. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°14", Universal Collections)