mercredi 3 septembre 2014

It's only make believe (1958)

Conway Twitty: It's only make believe (1958)

It's Only Make Believe by Conway Twitty on Grooveshark

C'est en entendant jouer un musicien de hillbilly de Memphis qu'Harold Jenkins a songer à faire carrière dans le show-businness. Il a vite compris qu'il aurait besoin d'un nom de scène aussi mémorable que celui d'Elvis Presley, et il s'en est trouvé un en associant le nom des villes de Conway, dans l'Arkansas et de Twitty, au Texas.
Dans cette chanson novatrice, Twitty imite la diction peu articulée d'Elvis à la perfection, tandis que le groupe d'hommes égrenant la mélodie en chantant des "ba-ba-ba-bum" n'est autre que le propre ensemble vocal d'Elvis, The Jordanaires. Si sa sortie en 1958 tirait sans doute parti du fait que le King accomplissait son service national, It's only make believe n'a rien d'un pastiche servile et anticipe les chansons evoquant les conflits entre conjoints qui caractérisent le travail ultérieur de Presley, à l'époque de Vegas.
La chanson, qui décrit un amour à sens unique, évoque le succès des Platters de 1956, My prayer, mais si celui ci était nostalgique et optimiste, le titre de Conway Twitty est pessimiste. La tonalité de la chanson monte à chaque ligne tandis que Twitty énonce ses espoirs et ses rêves, pour les rejeter ensuite en reprenant le refrain, à l'origine du titre.
La chanson, n°1 de part et d'autre de l'Atlantique, a fait l'objet de dizaines de reprises, et annonçait aussi les mélodrames sentimentaux de Roy Orbison dans les années 60. Cela n'est pas un si mauvais héritage pour une chanson écrite en à peine 7 minutes durant l'entracte d'un concert. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire