Yaketi yak (1958)

The Coasters: Yaketi yak (1958)

A la fin des années 50, les Coasters affichaient une belle réussite. Cet ensemble vocal de Los Angeles avait à son actif 14 chansons de R&B à succès, dont 6 avaient aussi figuré au Top 10 des morceaux pop. Mais Yaketi yak allait faire du groupe l'un des architectes majeurs du rock'n'roll.
Pris sous l'aile des deux célèbres auteurs de chansons, Jerry Leiber et Mike Stoller, en 1955, les Coasters ont obtenu un succès immédiat en enregistrant ce que leurs mentors appelaient des saynètes: de brèves histoires comiques. Dans le cas de Yaketi yak, la saynète évoquait la lutte quotidienne s'exerçant entre parents et adolescents à propos des corvées de ménage. "Sortez les papiers et la poubelle", ordonnent les parents. Inopinément, les enfants traduisent cela par "yakety yak". La partition vocale à 4 voix des Coasters, de style doo-wop, menée avec assurance par Carl Gardner, est ici accompagnée de la guitare frétillante d'Adolph Jacobs et du saxophone ténor dee King Curtis (qu'il appelait son "yaketi sax"). Le morceau est caractéristique de nombreux titres des Coasters.
L'année suivante, le groupe a réalisé 3 titres qui ont très bien marché, Charlie Brown, Along Came Jones et Poion Ivy, avant que leur style de musique ne deviennent démodé. Yaketi yak allait continuer de plaire. La chanson a survécu à plusieurs générations, parce qu'elle a figuré dans des compilations de musique des années 50, dans des films et surtout, dans des dessins animés. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)

You send me (1957)

Sam Cooke: You send me (1957)



La douceur de You send me ne permet pas d'imaginer qu'elle a connu des débuts controversés. En 1957, Sam Cooke chantait du gospel au sein d'un ensemble vocal baptisé les Soul Stirrers, pour le label Specialty. Ne souhaitant pas décevoir les amateurs de gospel, il avait enregistré et édité une chanson laïque, Lovable, sous le pseudonyme de Dale Cook. Peu de gens s'y étaient trompés. Le titre avait entraîné la séparation de Cooke et des Soul Stirrers, et le chanteur avait démarré une carrière solo.
Resté chez Specialty, Cooke a redoublé d'efforts pour créer un disque plaisant à un large public, en travaillant avec le producteur Bumps Blackwell sur de nouvelles chansons, dont ses propres titres pop. Mais en entendant les hcanteurs qui accompagnaient Cooke, qui n'étaient plus des voix noires, le propriétaire du label Art Rupe avait protesté, disant à Cooke et à Blackwell qu'ils étaient allés trop loin.
Pour résoudre le problème, Blackwell a racheté à Rupe le contrat de Cooke et ses maquettes. You send me a ensuite été édité par le nouveau label de Bob Keane, Keen, et Charles "L.C." Cooke, le frère de Sam en a été désigné comme l'auteur pour des raisons d'ordre juridique. La face B du disque contenait une version peu connue de Summertime.
Le single a rapidement gravi les hit-parades, devenant n°1 des palmarès pop et R&B et atteignant des ventes supérieures à 2 millions d'exemplaires. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Atlas)

Y a d'la joie (1938)

Charles Trenet: Y a d'la joie (1938)



Le coup de pouce du grand fantaisiste au jeune "fou chantant". Pour lancer définitivement Trenet, Raoul Breton le présente à Chevalier, qui trouve ses chansons un peu folles. Il accepte néanmoins d'enregistrer Y a d'la joie sous réserves que quelques paroles soient modifiées. Il restera quand même ces deux vers: "A la station Javel/ On voit le métro qui sort de son tunnel...", alors qu'en réalité, c'est à la station...Passy! (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

les Yeux fermés (1999)

Maurane: les Yeux fermés (1999)



On connaît cette réplique de la tragédienne Sarah Bernhardt à une jeune actrice qui se vantait de ne jamais avoir le trac: "Ça viendra avec le talent..." Dans toutes ces interviews, dans ses déclarations écrites, Maurane confesse un énorme trac; ce qui n'est pas incompatible, au contraire, avec le statut de "bête de scène" qui est le sien. "Tonique", "humoristique" "maîtrise" sont quelques uns des qualificatifs qui reviennent sous la plume des critiques à propos de Maurane. C'est avec Les yeux fermés que Maurane ouvre son album enregistré en public à l'Olympia (1999), preuve éclatante de son sens de la scène. (Source: Fiche "Les yeux fermés", Collection "plaisir de chanter", Editions Atlas)

Yakalelo (1998)

Nomads: Yakalelo (1998)



9 ans après La Lambada de Kaoma, 8 ans après La Soca Dance de Charles D. Lewis, 3 ans après Tic Tic Tac par Carrapicho et la Macarena de Los Del Rio, TF1 nous refait le coup du marketing en nous balançant ce tube de l'été 1998, une production franco-française, façon Boys Band, où le tempo dance est saupoudré d'instruments arabisants et de refrains simili-africains: un véritable melting pot qui se propulse à la seconde place du Top 50! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1998", Polygram Direct)

You might need somebody (1997)

Shola Ama: You might need somebody (1997)



Shola Ama fait partie de ces talents que la scène pop de Grande Bretagne fait régulièrement découvrir à la planète. N°4 outre-Manche en 1997, You might need somebody vaudra l'année suivante à Shola Ama le Brit Award de la meilleure chanteuse. Quant à l'album, Much Love, il sera sans tarder disque d platine. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°14', Universal Collections)

Ya rayah (1997)

Rachid Taha: Ya rayah (1997)



Tous ceux qui ont vécu les années 80 se souviennent du groupe lyonnais Carte de Séjour, des Beurs qui faisaient du rock, et du bon. On a tous en mémoire leur reprise de Douce France de Charles Trenet, sortie en 1986, que les musiciens avaient distribué avec Jack Lang, ministre de la culture dans les couloirs de l'Assemblée nationale en plein débat sur le code de la nationalité. En 1997, une compile est publiée qui regroupe les grands moments de Carte de Séjour et de son chanteur Rachid Taha, en solo. Aux côtés de Barbès et Bled, tirés de son premier album paru en 1990, on trouve Ya rayah, sa reprise, en forme d'hommage, au chanteur de l'exil Amarani Abderrahmane qui soudainement se retrouve classée dans le Top 50 et permet à Rachid de rebondir; depuis, bien sûr, il y a eu la tournée 1,2,3 Soleil et bien d'autres succès... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1997", Polygram Direct)

les Yeux de ma mère (1995)

Arno: les Yeux de ma mère (1995)



Personnage atypique de la scène musicale belge, puisqu'on peut voir en lui l'héritier tout à la fois d'Edith Piaf, de Serge Gainsbourg et du songwriter américain Tom Waits, Arno possède un public fidèle depuis la parution de Tracks from the story en 1992. Mais c'est avec A la française qu'il s'est fait connaître à une écchelle plus en rapport avec son talent. Album remarquable en effet, A la française comprend Les yeux de ma mère, qui constitue d'ores et déjà un sommet dans la carrière de ce chanteur à la voix déchirée et aux rêves brisés. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°29", Universal Collections)

You (1992)

Ten Sharp: You (1992)



Duo de chanteurs et instrumentistes hollandais, Ten Sharp ne se contente pas, avec ce titre, d'obtenir un immense succès aux Pays Bas: ils l'exportent dans l'Europe entière, France comprise (n°1 du Top 50 en avril-mai 1992), mais aussi en Grande-Bretagne (n°10 à la même époque). (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1992", Polygram Direct)

Y a qu'les filles qui m'intéressent (1991)

Dany Brillant: Y a qu'les filles qui m'intéressent (1991)



Au début des années 90, Dany Brillant a montré que le rétro et les crooners avaient encore de l'avenir. Dès Suzette, qui a été son premier succès, on devinait en effet les diverses références de ce jeune auteur-compositeur et interprète: le jazz-celui que l'on écoutait et sur lequel on dansait dans les caves de Saint Germain ds Prés au lendemain de la guerre, un sens poétique, qui évoquait Aznavour et un goût immodéré pour les rythmes latino-américains. Une triple influence, donc, que l'on retrouve avec le même plaisir dans Y a qu'les filles qui m'intéressent. Un hymne à la gloire du sexe dit faible. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°29", Universal Collections)

les Yeux ouverts (1991)

Enzo Enzo: les Yeux ouverts (1991)



L'ex-bassiste du groupe Lili Drop (des proches de Téléphone) démarre sa carrière solo en 1982 avec des 45 tours pop, y compris une version de China Girl de David Bowie. Mais c'est avec son premier album éponyme, en 1991, et le tube Les yeux ouverts (qui reprend la sublime mélodie du Dream a little dream of me de Mama Cass, ex Mamas & Papas, daté de 1968), qu'elle trouve enfin sa voie: une chanson française traditionnelle, teintée de rock et de jazz, à l'instar de son ami Kent, ex-starshooter, qui lui écrira Juste quelqu'un de bien en 1994. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1991", Polygram Direct)

Yéké yéké (1988)

Mory Kanté: Yéké yéké (1988)



Né à Kissidougou en 1950, Mory est le premier Guinéen-et le premier virtuose de la kora, instrument traditionnel africain- à se retrouver dans les hautes sphères du Top 50 par la grâce de ce titre tiré de son album Akwaba Beach, irrésistiblement dansant, et qui lui vaut une Victoire de la musique! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1988", Polygram Direct)

Yaka dansé (1987)

Raft: Yaka dansé (1987)



D'origine alsacienne, Christian Fourgeon et Pierre Schott, alias Raft, ne font pas vraiment dans le folklore local: amoureux de musiques africaines et antillaises, ils sont n°2 du Top 50 en octobre 1987 avec ce titre qui sera suivi du tout aussi épatant Femmes du Congo. Depuis, Pierre Schott poursuit sa carrière solo et a publié des albums salués par la critique tels que Nouveau monde en 1992 et Au milieu du grand Nulle Part en 1998. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1987", Polygram Direct)

You can leave your hat on (1986)

Joe Cocker: You can leave your hat on (1986)



Entre la France et le showman anglais, né à Sheffield, rendu célèbre dès 1968 par sa version de With a little help from my friends des Beatles, il s'agit d'une véritable histoire d'amour. La preuve,: il triomphe chez nous avec You can leave your hat on, une chanson signée Randy Newman qui figure sur la BO de 9 semaines et demi, alors qu'il est royalement ignoré par les publics anglais et américains. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1986", Polygram Direct)

You're my heart, you're my soul (1985)

Modern Talking: You're my heart, you're my soul (1985)



Avant Brother Louie, voici le morceau qui révéla durant l'été 1985 le duo allemand Modern Talking (à ne confondre ni aux Modern English, ni avec Modern Romance, deux autres groupes des années 80). Et saviez vous que nos deux amis teutons ont fait un comeback remarqué en 1998? Ah, nostalgie, quand tu nous tiens... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1985", Polygram Direct)

You'll never know (1981)

Hi-Gloss: You'll never know (1981)



Groupe studio né à l'initiative du producteur Giulana Salerni et principalement constitué du bassiste Timmy Allen et du claviériste Kae Williams (auxquels il faut ajouter Luther Vandross pour les choeurs), Hi-Gloss obtient un beau succès de néo-disco (ou de hi energy) avec You'll never know  en 1981. La chanson sera même reprise quelque temps plus tard par Shakatak. (Source: Fascicule "Au Coeur des Slows n°16", Universal Collections)

Y a d'la rumba dans l'air (1977)

Alain Souchon: Y a d'la rumba dans l'air (1977)



Bien avant de constituer le décor sonore en demi teintes de cette chanson à l'humour désabusé, la rumba est un rythme de danse populaire venu de Cuba et importé en Europe dans les années 30. Elle s'est développée en Espagne au cours des années 50 et en Afrique dans les années 60-70 où elle est devenue un genre musical à part entière, grâce à des artistes zaïrois comme Franco ou Rochereau...Entre temps, la chanson française d'après guerre avait utilisé ce rythme pour des refrains romantiques, comme A Honolulu (Georges Guétary) ou résolument comique, comme La Rumba du pinceau de Bourvil. (Source: Fiche "Y a d'la rumba dans l'air", Collection "plaisir de chanter", Editions Atlas)

Y a des jours (1977)

Alain Bashung: Y a des jours (1977)



S'il appartenait depuis longtemps à la scène rock française, puisqu'il avait participé à l'aventure de l'opéra La Révolution française et qu'il avait travaillé pour Dick Rivers, Alain Bashung a dû attendre l'année 1977 pour enregistrer son premier album. Intitulé Roman-photos, celui-ci inaugurait par la même occasion sa collaboration avec Boris Bergman. De mêmes goûts musicaux et une même dérision ont tout de suite unis les deux hommes. A l'écoute de Y a des jours, il était aisé de deviner le prochain retentissement de Gaby oh Gaby. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°29", Universal Collections)

You're the first, the last, my everything (1974)

Barry White: You're the first, the last, my everything (1974)



1974 est une année phare dans la carrière du gros Barry à la voix si grave qu'elle ferait trembler les murs: marié depuis peu à Goldean, l'une de ses choristes, il enchaîne les tubes. Après Never never gonna give you up et Can't get enough your love, baby, celui qui a un faible pour les rythmes sensuels, les violons sublimes et les titres interminables, enchaîne avec You're the first, the last, my everything. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1974", Polygram Direct)

Your song (1974)

Billy Paul: Your song (1974)



Nous devons la version originale de cette chanson à Elton John, qui en avait fait un tube en 1971. Sa reprise, enregistrée par le chanteur soul Billy Paul originaire de Philadelphie, auteur de l'immense Me & Mrs Jones (1973), figure sur l'album 360 degrees of Billy Paul, un classique dans le genre "soul de velours et voix de crooner sexy"! Pour l'anecdote, Your song connut un retour de flamme inattendu au milieu des années 90 lorsque, choisi par un annonceur publicitaire pour accompagner une campagne de télévision, la chanson se retrouva classée dans le Top 50 et "clippée" comme il se doit, plus de 20 ans après sa sortie initiale! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1974", Polygram Direct)