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jeudi 21 août 2014

O sole mio (Enrico Caruso) (1916)

Enrico Caruso: Ô sole mio (1916)

O Sole Mio by Enrico Caruso on Grooveshark

Si Charley Patton et Robert Johnson ont rendu le delta du Mississippi célèbre dans le monde entier grâce au Delta Blues, Enrico Caruso a conféré à Naples un prestige que ne sauraient atteindre Rome et Florence, pourtant plus riches et plus célèbres. Le ténor, qui possédait une voix magnifique, est en effet devenu l'un des artistes les plus réputés du monde.
Or Caruso reste l'icône de la canzone napoletana (chanson napolitaine) et O Sole Mio est l'hymne de Naples, une ballade épique qui unit sans effort la chanson populaire et l'opéra. Les maîtres de la canzone napoletana peuvent être considérés comme les précurseurs du duo Sinatra/Martin; Caruso a même constitué un modèle pour tous les crooners. Sa version de O Sole Mio possède un caractère typiquement napolitain. Même si l'artiste est l'un des plus grands ténors du monde de l'opéra, il est surtout célèbre pour avoir chanté l'hymne de sa ville natale.
O Sole Mio signifie Oh! mon soleil. La chanson évoque d'abord gaiement une journée ensoleillée avant d célébrer longuement l'amour. Elle était populaire avant que Caruso ne l'interprète, car elle a été écrite en 1898, mais l'enregistrement du ténor l'a fait connaître dans le monde entier. L'interprétation qu'il en a faite au Metroipolitan Opera de New York plaisait tant que l'auditoire demandait toujours qu'il la chante une seconde fois. En l'interprétant au cours de ses concerts ou en l''enregistrant, Caruso a fait de O Sole Mio un classique, qui est devenu un nouvel hymne national italien. (Source: les 1001 chansons qu'il faut avoir écoutées dans sa vie, Editions Flammarion)

lundi 18 août 2014

Ils ont rendu l'Alsace et la Lorraine (1919)

Gersky: Ils ont rendu l'Alsace et la Lorraine (1919)



Cette chanson constitue une réponse à Alexandre Chrétienno, qui avait créé en 1871, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine sur la scène de l'Eldorado. (Source: Y'a d'la France en chansons,Editions Larousse)

jeudi 14 août 2014

la Chanson du cabanon (1919)

Darcelys: la Chanson du cabanon (1919)



En Provence, le cabanon désigne une petite maison de campagne, voire une construction légère, située, de préférence, au bord de la mer. Il renvoie bien entendu à une réalité populaire précédant la Première Guerre mondiale- La Chanson du cabanon, écrite en 1919, le confirme-, mais qui subsiste encore aujourd'hui- le héros de Jean-Claude Izzo,Montale, s'y réfugie les jours de déprime. A cet asile correspond un véritable art de vivre. On mange, souvent, ce que l'on pêche ou ce que l'on chasse. On arrose l'ensemble de rosé. Et, loin de la surveillance des parents, se nouent les premières amours. (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

mercredi 13 août 2014

Avec bidasse (1914)

Bach: Avec bidasse (1914)


Ouvrard: ce nom est indissociable de l'histoire du comique troupier. Eloi, le père est à l'origine du genre en 1877. Malgré les réticences paternelles, Gaston (1890-1981), le fils, reprend le flambeau et va, lui aussi plutôt réussir sa carrière. Egalement baptisé "tourlourou" le comique troupier a très vite la faveur des foules, qui se régalent des sous-entendus grivois des chansons. Un temps interdit, l'uniforme devient la tenue de scène des chanteurs qui saluent à travers leurs répertoire les pioupious. Les comiques troupiers plus populaires ont pour nom Polin, Bach, Dufleuve, Raimu et, bien sûr, Fernandel, qui fera ses débuts dans ce registre avant de devenir très célèbre par le cinéma. Les classiques des comiques troupiers son passés à la postérité: Le p"tit objet (Ah mademoiselle Rose), Avec bidasse ou L'anatomie du conscrit sans oublier Je n'suis pas bien portant. (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

mardi 12 août 2014

Vive l'oncle Sam! (1917)

Marcelly: Vive l'oncle Sam! (1917)



Le 6 avril 1917, les Etats Unis déclarent la guerre à l'Allemagne. Un corps expéditionnaire est alors envoyé en France, sous le commandement du général Pershing. Dans une France de plus en plus éprouvée par le conflit, l'arrivée de ces troupes fraîches et de leur formidable équipement est saluée dans l'allégresse. La chanson s'y met à son tour. Et ce n'est qu'un début... (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

la Roulante (1917)

Jane Pierly: la Roulante (1917)



L'année 1917 est considérée comme "l'année terrible": le moral des troupes baisse et l'on compte plusieurs mutineries. Le front n'a que mépris pour "l'arrière" et "les planqués". On ressent bien ce climat tendu sous l'humour grinçant de la chanson. (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

Ils ont les mains blanches (1910)

Montéhus: Ils ont les mains blanches (1910)



Montéhus (1872-1952) est un représentant éminent de la mouvance anarchiste et anarcho-syndicaliste (Le chant des jeunes gardes, La Butte Rouge, Gloire au 17e), même si la plus grande partie de son inspiration relève davantage de l'inspiration populiste et réaliste. En 1914, il rejoindra l'Union sacré. Marc Ogeret a repris une partie de son répertoire au cours des années 70. (Source:Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

mercredi 6 août 2014

Verdun! On ne passe pas (1917)

Carmen Vildez: Verdun! On ne passe pas (1917)



Les chansons nées de la Première Guerre mondiale sont nombreuses. Cela va de La lettre d'un socialo aux Poilusdu vingtième, en passant par Qui a gagné la guerre? et La Perme, lettre d'un poilu de 1915. Les plus célèbres font partie de ce recueil: La Chanson de Craonne et Verdun! On ne passe pas. Cela confirme une fois d plus que tout au long de notre histoire, la chanson est présente et fait partie intégrante de la vie des Français. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

Titine, je cherche après Titine (1917)

Andrex: Titine, je cherche après Titine (1917)



La naïveté de Charlie Chaplin fait la fortune de Léo Daniderff et de ses collaborateurs. Charlot pensa que les auteurs des airs qu'il connaissait étaient morts depuis longtemps et dispensés de droits d'exploitation en tout domaine. Il chanta donc dans son film: Les temps modernes la chanson de Daniderff Je cherche après Titine. Le film, boudé aux Etats Unis, car jugé tendancieux, fit un triomphe en Europe. La S.A.C.E.M., qui veillait, perçut les droits d'auteur de cette chanson et, à une de ses répartitions du 5 janvier, Daniderff n'en croit pas ses yeux: il reçoit une véritable petite fortune. La légende raconte que, dans le cabaret où il est pianiste accompagnateur, c'est la fiesta et qu'il ne va pas dessoûler pendant une semaine! (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

mardi 5 août 2014

l'Hirondelle du faubourg (1917)

Jean-Jacques Debout: l'Hirondelle du faubourg (1917)



Les chansons de Benech et Dumont, qui ont écrit les refrains les plus populaires des années 1900, étaient créées par les chanteurs de rue et les orchestres ambulants à Paris et en province. Celles qui passaient bien cette épreuve étaient alors inscrites au répertoire des plus grandes vedettes, et donc définitivement lancées. Ces chanson mettaient un certain temps à devenir des succès. Mais leur durée de vie étaient plus longue qu'aujourd'hui. Les éditeurs ne disposaient d'aucun moyen de diffusion autre que la presse écrite. Leur seul "banc d'essai" était la rue et le caf'conc'. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

la Caissière du grand café (1914)

Fernandel: la Caissière du grand café (1914)



Le classique du répertoire du comique troupier. Après Polin et les Ouvrard (père et fils) qui chantaient vêtus d'un costume militaire (tourlourous), Fernandel reprit le flambeau et s'avéra  un inégalable "diseur" détaillant avec un grand art ces couplets naïfs d'un genre à part dans la chanson où s'illustra également Bach. Ce genre créé vers 1860, lorsque l'on autorisa enfin les chanteurs à s'habiller comme ils l'entendaient, à disparu à la fin des années 30. Le costume de scène si prisé autrefois n'est plus d mode aujourd'hui. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

Si tu veux...Marguerite (1913)

Malloire: Si tu veux...Marguerite (1913)



Un succès pas comme les autres. Le débutant Vincent Telly compose Si tu veux...Marguerite avec son frère Albert Valsien (le futur Dréan, vedette comique des Folies Bergère). Engagé comme chanteur dans un petit cabaret de l'avenue de Clichy, il met cette nouvelle chanson à son répertoire qui fait un triomphe tous les soirs. Deux semaines plus tard quelle n'est pas la surprise d'apprendre que la grande vedette Fragson l'a mise également à son répertoire dans le tour de chant qu'il donne tous les jours à l'Alhambra. Explication: Fragson dépêchait dans Paris des recruteurs de chanson à succès et, sans vergogne, se les appropriait. Méthode courante à cette époque! (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

le Dénicheur (1912)

Fréhel: le Dénicheur (1912)



Cette chanson est autant celle des interprètes chanteurs que des accordéonistes. Elle est devenue un classique du musette grâce à de nombreux enregistrements instrumentaux, dont le plus célèbre fut celui de Tony Muréna. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)

lundi 30 juin 2014

le Train fatal (1916)

Berard: le Train fatal (1916)



La chanson mélo fait fureur en 1916-et pas seulement parce qu'on est au coeur du premier grnad conflit du siècle! "Roule roule, train de malheur dans la plaine assombrie/Roule à toute vapeur d'un élan de folie..." Bérard signe avec ce titre l'une de ses plus étonnantes créations. Tout y est: le vibrato dramatique, la voix qui amplifie l'émotion en se mettant au service des mots chocs! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1900/29", Polygram Direct)

samedi 14 juin 2014

Sous les ponts de Paris (1913)

Georgel: Sous les ponts de Paris (1913)



Sur une mélodie de Vincent Scotto (encore!), Georgel triomphe au printemps 1913 avec cette chanson devenue un classique incontournable de la chanson française. Protégé et émule de Mayol, Georgel chantait toujours en habit, très chic, mais ne négligeait pas la casquette populaire: après La vipère du trottoir, il enfile les succès avec bonheur, de L'épervier à Ton coeur a pris mon coeur. Peu de temps avant sa mort, en 1949, Georgel découvre et encourage un débutant nommé... Bourvil, lui donnant un coup de pouce comparable au soutien que lui avait apporté Mayol: la boucle était bouclée! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1900/29", Polygram Direct)

lundi 2 juin 2014

Quand Madelon (1914)

Bach: Quand Madelon (1914)



Nous sommes en 1914, au début de la premières Guerre mondiale et pour divertir les troupes cantonnées sur le front, le gouvernement a inauguré le Théâtre aux Armées: c'est là que se rend Bach, l'un des plus célèbres comiques troupiers de l'époque. L'intarissable Pierre Saka raconte la suite: "Il fit un tel triomphe lors de sa première prestation qu'il épuisa toutes les chansons de son répertoire, mais les Poilus ne le laissaient pas partir. Résigné, il chanta alors une chanson qui jusque là ne lui avait causé que des déboires. Elle ne devait plus le quitter: c'était Quand Madelon". (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1900/29", Polygram Direct)

jeudi 27 mars 2014

Jour de lessive (1910)

Gaston Couté: Jour de lessive (1910) (reprise en 2008 par Loïc Lantoine)

Jour de lessive by Loïc Lantoine on Grooveshark

En 1898, Gaston Couté quitte la maison familiale de Meung-sur Loire, pour tenter à Paris la vie de chansonnier. Il y rencontrera un succès suffisant pour pouvoir vivre...quand les cabarets qui l'emploient tournent à plein. En revanche, pendant les périodes de relâche, Gaston Couté se trouve privé de ressources. Il se réfugie alors dans sa famille. Son dernier séjour chez ses parents aura lieu en 1910, un an avant sa mort, et lui inspire une chanson amère: Jour de lessive. (Source: Fiche "Jour de lessive", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

mercredi 5 mars 2014

le Grand frisé (1913)

Damia: le Grand frisé (1913)


On dit que Damia, grande tragédienne de la chanson, choisissait surtout ses chansons en fonction de leurs possibilités de mise en scène. Ainsi Le grand frisé, sur un rythme de valse lui permettait d'esquisser quelques pas de danse très chorégraphiés. Chacune de ses chansons était ainsi construite comme une véritable dramatique: bras ouverts, pour interpréter Les goélands, passage sous un projecteur rouge pour La veuve-pour figurer sur scène l'ombre sanguinolente de la guillotine! (Source: Fiche "Le grand frisé", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

dimanche 2 février 2014

la Danse java (1914)

Georgel: la Danse java (1914)



La java, danse dérivée de la mazurka, apparaît au début des années 20 dans les bals de l'Est parisien-notamment ceux de la Bastille et de la République. Bientôt, les accordéonistes vont "exporter" dans les guinguettes des bords de Marne cette nouvelle danse, que les couples exécutent au moyen de petits pas sautillants, le corps déhanché, les mains posées sur le bas du dos du partenaire. Petite sœur de la valse musette, la java est, dit-on, la seule danse inventée à Paris: il est donc tout naturel qu'aujourd'hui encore elle incarne la gouaille des titis parisiens! (Source: Fiche "La danse java", Collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)

vendredi 10 janvier 2014

Chanson des yeux clos (1916)

Marcelly: Chanson des yeux clos (1916)



La Chanson des yeux clos évoque les "gueules cassées", nom donné aux soldats blessés lors de la Première Guerre Mondiale. Ces derniers, le plus souvent frappés par des éclats d'obus, subirent de multiples mutilations au visage, la violence des impacts emportant nez, mâchoire, oeil. Après la guerre, le traumatisme, tant physique que psychologique, poussa de nombreuses gueules cassées à vivre cachées. Ces destins tragiques ont trouvés un écho dans La chambre des officiers (2000), film de François Dupeyron retraçant la vie d'un jeune officier défiguré. (Source: Fiche "Chanson des yeux clos" de la collection "Plaisir de Chanter", Editions Atlas)