mercredi 17 septembre 2014

September song (1960)

Ella Fitzgerald: September song (1960)

September Song by Ella Fitzgerald on Grooveshark

En avril 1960, Ella Fitzgerald a fait une pause après l'enregistrement long et difficile de sa série Great American songbook. Avec pour tout accompagnateur le pianiste Paul Smith, elle a gravé 13 chansons pour la bande originale de Que personne n'écrive mon épitaphe. Adapté d'un roman de Willard Motley, le film de Philip Leacock a pour cadre la pauvreté et le crime dans le South Side de Chicago. Ella y joue une pianiste droguée, Flora, aux côtés d'acteurs tels que Shelley Winters, Jean Seberg et Burl Ives. Chacun a oublié le film, mais on peut en entendre la musique sur le CD the Intimate Ella. 
Une des chansons avait pour auteur Kurt Weil, compositeur juif allemand qui avait fui son pays à l'arrivée des nazis et s'était réfugié en Amérique en 1935. Là, il a oublié ses partitions engagées pour les pièces de Bertolt Brecth et s'est lancé dans la chanson et le music-hall. C'est dans l'une de ses premières comédies musicales, Knickerbocker Holiday, jouée à Braodway en 1938, que l'on entend pour la première fois September song.
Lente, langoureuse, la chanson parle d'un amoureux qui passe "quelques jours précieux" avec sa bien aimée. Ella caresse la chanson plus qu'elle ne la chante, et sa voix puissante se fait ici murmure. Le pianiste Paul Smith ne pourrait être meilleur accompagnateur. Ce moment d'intimité a été souvent repris, mais la version guitare jazz de Django Reinhardt est sans aucun doute la plus belle. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)

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