L'existence violente et mythique de Huddie Ledbetter (surnommée Lead Belly, ou "ventre de plomb") a toujours fasciné les auditeurs, depuis sa découverte en 1934 ar les fokloristes John et Alan Lomax dans les geôles du célèbre pénitencier d'Angola, en Louisiane. A l'époque, Lead Belly était certainement déjà sorti de prison grâce à son talent, mais il allait bientôt retourner sous les verrous à cause de son tempérament brutal. Lorsque les Lomax, à la recherche de chanteurs "non contaminés" par le monde moderne, l'avaient contacté, ils avaient été très impressionnés par cet homme noir de grande taille qui jouait de la guitare à douze cordes et connaissait des centaines de chansons dont The Gallis pole, une vieille ballade anglaise qu'il avait adaptée. Dans son enregistrement datant de 1939, Lead Belly joue de la guitare sur un rythme trépidant, en relatant l'histoire d'un condamné demandant d'un ton désespéré à ses proches s'ils ont apporté de l'or, de l'argent et d'autres pot-de vin afin qu'il ne soit pas pendu.
Lead Belly était devenu l'ami de quelques pionniers américains du folk, comme Woody Guthrie, Josh White, Pete Seeger, Sonny Terry et Brownie McGhee, qu'il a influencés. Curieusement, sa musique à plu à un public de jeunes blancs, car il paraissait trop "vieux jeu" pour séduire une large audience noire américaine. De son vivant, Lead Belly n'a jamais été riche ni célèbre, mais Lonnie Donegan et The Beach Boys ont eu beaucoup de succès en chantant ses chansons qui ont figuré au répertoire de nombreux autres artistes. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)
Il est aujourd'hui difficile d'imaginer le film sans cette chanson, mais Over the rainbow a failli être supprimée du Magicien d'Oz. Après une première projection, des responsables de la MGM avaient demandé de l'enlever du film parce qu'elle ralentissait l'action. Seule l'intervention énergique d'Arthur Freed avait permis de conserver la ballade. Celle ci avait ensuite reçu l'oscar de la meilleure chanson originale.
Harold Arlen en avait imaginé l'air alors qu'il conduisait sur Sunset Bouvelard à Los Angeles, pour rejoindre le plateau du film. La musique n'avait pas immédiatement plu au parolier Yip Harburg. Mais lorsque Arlen, sur le conseil d'Ira Gershwin, en avait accéléré légèrement le rythme et atténué les harmonies ostentatoires, Harburg avait été séduit, et s'était mis à en écrire les paroles, qui évoquent un spectaculaire arc-en-ciel magnifiquement illustré par le flux et le reflux de la mélodie.
La chanson a depuis été enregistrée par des chanteurs aussi célèbres que Tony Bennet et Aretha Franklin; Arlen lui même avait essayé de la chanter, mais sa voix était d'une grande platitude. L'oeuvre appartiendra toujours à Judy Garland, dont la vie en était venue à refléter le mélange d'optimisme ingénue et de mélancolie désespérée de la chanson.
Comme l'avait déclaré Harburg, "son existence entière, proche d'un roman de Dostoievski, ressemblait à cette belle chansons pour enfants, pleine de chaleur et de gaieté, de beauté et d'espoir...et pourtant elle était si désespérée." (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)
Strange Fruit a été inspiré par une photographie. Lorsque Abel Meeropol, professeur dans un lycée, avait vu le cliché de deux hommes noirs pendus à un arbre, entourés d'une foule de spectateurs blancs, il s'était mis à écrire un poème pour protester contre le lynchage d'Afro-Américains par des groupes d'autojusticiers blancs. "Southern trees bear a strange fruit" ("Les arbres du Sud portent un étrange fruit"), avait il écrit, faisant référence à l'étendue de ce problème touchant le Sud profond, n'ayant semble t-il pas remarqué que la photographie avait été faite dans la ville de Marion, dans l'Indiana.
Le poème de Meeropol avait été porté à la connaissance de Billie Hollyday, qui l'avait intégré à son répertoire. Lorsque la chanteuse avait tenté de l'enregistrer pour la première fois, elle avait subi les foudres de dirigeants de Columbia Records, qui jugeaient le sujet trop brûlant. Mais Commodore, un label concurrent, avait eu le courage d'affronter ce que Columbia avait redouté. En dépit des efforts de certaines stations de radio, qui refusaient de passer la chanson, et des producteurs de concerts qui empêchaient la chanteuse de l'interpréter, Billie Hollyday était là en possession d'un succès.
Le poème de Meeropol tout comme l'enregistrement de Billie Hollyday sont bouleversants, et le poids de leur message est amplifié par sa simplicité: une métaphore de douze vers énoncée d'une voix brute avec un accompagnement puissant. La chanson a eu beaucoup d'impact, mais on l'entend rarement à la radio. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)
Cette chanson du Mississippi rythmée par une guitare acoustique est devenue un mythe dès son premeir enregistrement, en 1936. Cross road blues possède une partition de guitare agitée et rythmique et une partition vocale plaintive qui a inspiré les grandes figures actuelles du rock. Mais c'est la nature prétendument autobiographique des paroles de Robert Johnson, plaçant l'intrigue au croisement des Routes 49 et 61 dans la ville de Clarksdale, qui a rendu la chanson célèbre; C'est ici-ou dans la ville voisine de Rosedale, selon certains- que Johnson aurait vendu son âme au diable en échange de la maîtrise du blues.
Brian Jones (The Rolling Stones), Peter Green (Fleetwood Mac), John Mayall (The Bluesbreakers) et Jimmy Page (The Yardbirds et Led Zeppelin) étaient tous enthousiastes par le son de Johnson, mais la chanson est surtout devenue populaire grâce à Eric Clapton. La version électrique de Clapton- Crossroad-, l'une des chansons phares au cours des concerts de son groupe, Cream, a figuré dans l'labum du trio qui a été n°1 aux Etats Unis, Wheels of Fire. Centrale dans l'histoire du blues, la chanson a également inspiré le film Crossroad (1986). La propre vie de Johnson s'achève tristement. Deux ans après l'enregistrement de sa chanson, alors que sa carrière semble décoller, la légende commence à prendre corps. Il est empoisonné par le mari jaloux d'une femme avec laquelle il a eu l'une de ses nombreuses aventures et meurt à l'âge de 27 ans. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)
La musique hawaïenne a marqué le début d'un grand engouement pour les "musiques du monde", après avoir été présentée au public américain en 1915, au cours de l'exposition Panama Pacifique de San Francisco. A cette occasion, des danseuse vêtues de jupes en fibres et des guitaristes de Ki-ho'alu (guitares "slack key") avaient fait naître aux Etats Unis un véritable enthousiasme pour tout ce qui était hawaïen. Des immigrants mexicains et portugais avaient autrefois importé des guitares et des ukulélés à Hawaï, et la population indigène de Polynésie les avait réaccordés, donnant naissance à la guitare de style slack-key. Ce style impliquait de jouer en "open tunning" (accordage ouvert), la guitare posée à plat sur les genoux avec un instrument en métal (le capodastre) glissé sur les cordes pour les pincer. il est apparu à Hawaï, à la fin du XIXe siècle. Le son retentissant du slack-key allait avoir une forte influence sur le blues (particulièrement sur la slide guitar) et surtout sur la musique country (en particulier sur la lap steel guitar, posée à plat sur les genoux).
Sol Hoopii était le plus grand guitariste de slack-key des années 20 et 30. Il était influencé par le jazz et très talentueux sur le plan technique dans l'utilisation des accords, de l'harmonie et du phrasé. L'accordage qu'il avait conçu avait permis l'apparition de la pedal steel guitar, qui allai devenir omniprésente en musique country. Le bouillonnant Hula Girl exprime dans toute sa finesse le génie de Hoopii, avec ses rythmes joyeux et jazzy. (Source: Les 1001 chansons qu'il faut avoir écoutées dans sa vie, Editions Flammarion)
Le parolier new-yorkais Yip Harburg était profondément affecté par la situation économique aux Etats Unis après le krach de Wall Street en 1929. Brother, can you spare a dime? cristallise le désespoir de cette période sombre en racontant l'histoire d'un Monsieur-Tout-Le-Monde qui a participé à la construction des voies ferrées et des gratte-ciel du pays et a combattu pour lui, mais qui est aujourd'hui réduit à mendier dans la rue. Il y a de la colère et de l'effarement dans les paroles, qui s'éloignent ensuite des généralités pour se concentrer sur une personne particulière: "Brother" (mon frère) devient "Buddy" (mon pote), tandis que le narrateur tente, sans y parvenir, d'éveiller les souvenirs et la sympathie du public. "Dis, tu ne te rappelles pas?" , supplie t'il finalement d'un ton pathétique et émouvant, "je suis ton pote".
Écrite pour la comédie musicale Americana, la chanson avait envoûte le public, éclipsant le reste du spectacle. Dans le New York Times, elle avait été qualifiée de "plaintive et excellente". Al Johnson et Rudy Vallee l'ont tous deux interprétée, mais la version de Bing Crosby est celle que l'on entend encore aujourd'hui. Crosby était très ému par la chanson et l'a interprétée d'une voix mélodieuse et raffinée, devenant progressivement plus chaleureuse au cours ds derniers vers poignants.
7 ans plus tard, Yip Harburg a de nouveau capturé l'air du temps avec Over the rainbow, une vision du rêve américain, meurtri, mais toujours vivant. (Source: Les 1001 chansons qu'il faut avoir écoutées dans sa vie, Editions Flammarion)
Au premier abord, Bessie Smith semble interpréter une chanson de la même veine que la joyeuse composition de Ray Henderson You're the cream in my coffee, qui date de 1928, une simple métaphore sur la relation à autrui basée sur des ingrédients culinaires. En réalité, la chanson se révèle appartenir au dirty blues, une musique riche en connotations et métaphore. Par ailleurs, les chansons de ce style, comme I'm a mighty tight woman (1929) de Sippie Wallace, ne portaient pas la mention "Parental Advisory" qui supposent qu'elles peuvent être écoutées par des mineurs: elles étaient faites par des adultes, pour des adultes.
L'interprétation langoureuse que Smith fait de Need a little sugar montre bien qu'il est ici question d'une femme sensuelle animée de besoins et de désirs authentiques. Uniquement soutenue par le piano discret de Clarence Williams (son premier accompagnateur, à partir de 1923, qui joue ici au cours de l'un de ses derniers enregistrements pour Columbia), Smith chante d'une voix de stentor en s'inspirant de celle de Ma Rainey, qui l'a beaucoup influencée. Son rugissement voluptueux était conçu pour convenir aux microphones rudimentaires de l'époque. L'impératrice du blues parvient à transformer les connotations des paroles en une métaphore d'une tendresse émouvante.
Le dirty blues a donné son nom au "rock'n'roll", une expression qui a refait surface pour désigner l'enfant illégitime du blues. (Source: Les 1001 chansons qu'il faut avoir écoutées dans sa vie, Editions Flammarion)
Surnommé "Hi-de-hoh Man", Cab Calloway était l'un des plus grands chefs de big band des années 30, connu pour ses concerts exubérants. il était également un célèbre chanteur de scat, un style de chant composé d'onomatopées dépourvues de sens, comme l'illustre le refrain "Hi de hi de hi d ho" de Minnie the moocher qui lui a ovulu son surnom et sa renommée.
"J'ai oublié les paroles d'une autre chanson que j'étais en train d'interpréter et j'ai ajouté "skee-tee-tuh-bee et des hi-de-ho et cela a vraiment bien fonctionné", a commenté Cab Calloway des années plus tard, en évoquant sa légendaire chanson. "Je me suis alors mis à écrire Minnie the moocher". Sur le plan de la musique comme des paroles, la chanson s'inspire de Willie the weeper de Frankie "Half-Pint" Jaxon, qui date de 1927 et était interprétée par Bette Davis dans le film The Cabin in the Cotton (Ombres vers le sud, 1932). Elle relate l'histoire de Minnie, "la parasite", une jeune femme qui jouit des plaisirs de la vie, est brutale et endurcie, mais dont "le coeur est aussi vaste que celui d'une baleine". La chanson emploie de nombreux termes d'argot liés à la drogue: Smokie, l'homme avec qui elle se drogue, est un "cockey", un cocaïnomane, et, à Chinatown, lui montre comment "prendre son pied" en fumant de l'opium.
La chanson a immédiatement connu un immense succès et été vendue à plus d'un million d'exemplaires? Devenu spetuagénaire, Calloway l'a réinterprétée de façon charmante dans le film the blues brothers (1980) et celle ci plait toujours autant aujourd'hui. (Source: Les 1001 chansons qu'il fau avoir écoutées dans sa vie, Editions Flammarion)
Maurice Chevalier: Ça fait d'excellents français (1939)
Jean Boyer, qui signe le texte de Ça fait d'excellents français, a d'abord écrit pour le cinéma, et il deviendra même réalisateur. Fils de l'auteur compositeur, interprète Lucien Boyer, a qui ont doit Ça, c'est Paris, il a écrit plusieurs chansons à succès pour Maurice Chevalier (Mimie, Appelez ça comme vous voudrez), en collaboration avec le musicien Georges Van Parys, par ailleurs compositeur d’innombrables musiques de films. Dans le passé, Chevalier avait déjà travaillé avec une autre paire majeure. En 1925, Albert Willemetez et Henri Christiné mettent respectivement en mots et en notes, pour lui, le tressautant Valentine, qui deviendra son plus grand triomphe. Les mêmes sont également des auteurs d'opérettes dont Dédé qui lance définitivement "L'homme au canotier", au début des années 20. De Willemetez, à qui il doit les textes de Ah! si vous connaissiez ma poule et Dans la vie, faut pas s'en faire, Chevalier assurait qu'il était celui qui avait le mieux su mettre en valeur sa "gouaille faubouriernne". (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)
Depuis l'Antiquité romaine, l'île de Beauté est célèbre pour les soulèvements continuels de sa population. En 1755, la révolte de Paoli ébranle définitivement la domination génoise sur la Corse. L'île est vendue à la France (1768) qui doit imposer sa prise de possession. Département français depuis 1791, la Corse est aussi l'île natale de Napoléon Ier. Depuis, c'est toujours un bastion du 'parti bonapartiste". Occupée par les Allemands en 1942, l'île est le premier territoire français libéré fin 1943. Malgré son développement agricole et touristique pendant les Trente Glorieuses, la Corse connaît une émigration importante. Une identité culturelle affirmée nourrit un régionalisme corse vivace depuis plusieurs décennies. (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)
Avant le milieu du XXe siècle, les veillées, les fêtes calendaires les travaux des champs, les foires et marchés, les pardons permettent la rencontre entre jeunes gens. La communauté exerce son contrôle sur les fréquentations afin d'éviter les unions mal assorties. Avant d'être une affaire de coeur, le mariage suppose des accommodements familiaux et patrimoniaux. Jusque vers 1950, les négociations sont menés par un entremetteur (les bazhvalan en basse Bretagne). Elles s'achèvent par la visite (ar gweladenn) des biens respectifs des deux familles. Le calendrier agricole et le respect des interdits religieux expliquent la concentration des mariages certains jours, comme le "grand mardi" dans certaines paroisses du Vannetais, une semaine avant le mardi gras. Malgré l'imprégnation d'une culture catholique, les pratiques matrimoniales bretonnes se rapprochent désormais de celles du reste de la France: mariage lors des vacances scolaires, retard de l'âge au mariage, formes nouvelles de cohabitation, progression des divorces. (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)
On se plonge dans une douce rêverie en songeant à toutes les chansons que Jean Sablon a créées; Il a donné une véritable modernité à la chanson française. D'origine roumaine, le compositeur Alec Siniavine fut aussi un brillant chef d'orchestre, qui aida à la réalisation des meilleurs enregistrements de Jean Sablon: un seul couvert, Please, James, Syracuse, Ces petites choses, etc. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)
Ces bords de la Seine méritaient une si jolie chanson. L'image des fleuristes et des vieux bouquinistes restera à jamais gravée dans les mémoires, grâce à ce refrain. C'est la rencontre heureuse d'une voix chaude et sensuelle, d'un texte poétique et d'une mélodie populaire. Lucienne Delyle, qui était la femme du chef d'orchestre Aimé Barelli, a également chanté et enregistré Prière à Zumba, Mon amant de Saint-Jean, J'ai chanté sur ma peine, le Monsieur aux lilas. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)
Le cinéma a souvent lancé des chansons à succès. Cette mode est venue au moment des premiers films musicaux. La tradition peu à peu s'est installée de façon courante et bon nombre de metteurs en scène ont tenu à avoir un thème musical ou une chanson dans leur production. Est-ce parce qu'il a débuté comme parolier que Jean Boyer, devenu réalisateur de films, a souvent mis cette pratique au service de ses histoires? En tout cas, en ce qui concerne Circonstances atténuantes, la chanson Comme de bien entendu interprétée par Michel Simon, Arletty, Dorville et Andrex est en tout point une totale réussite! (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Ediitons Larousse)
Le coup de pouce du grand fantaisiste au jeune "fou chantant". Pour lancer définitivement Trenet, Raoul Breton le présente à Chevalier, qui trouve ses chansons un peu folles. Il accepte néanmoins d'enregistrer Y a d'la joie sous réserves que quelques paroles soient modifiées. Il restera quand même ces deux vers: "A la station Javel/ On voit le métro qui sort de son tunnel...", alors qu'en réalité, c'est à la station...Passy! (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)
Une des chansons les moins connues de Mireille et de Jean Nohain, mais peut être bien la plus réussie. Les prestations scéniques de bon nombre d'interprètes sont à l'époque plus importantes que leur production phonographique. L'inverse se produira progressivement dans les années qui vont suivre. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)
L'accordéoniste Jean Vaissad découvre Rina Ketty, l'épouse et lui compose de nombreuses chansons aux mélodies faciles et généreuses bien servies par la voix pleine de soleil de son interprète. On entend alors Rina Ketty à la radio bien plus souvent que Charles Trenet. La guerre stoppera ce début de carrière fulgurant et Rina Ketty disparaîtra après avoir conquis un très large public qui se souviendra d'elle durant de longues années. (Source: La Chanson Française à travers ses succès: Pierre Saka, Editions Larousse)