mercredi 3 septembre 2014

Johnny B. Goode (1958)

Chuck Berry: Johnny B. Goode (1958)

Johnny B. Goode by Chuck Berry on Grooveshark

En 1977, la NASA a lancé un disque plaqué or dans l'espace interstellaire. Ce disque de 90 minutes contenait des airs représentatifs de différentes cultures dans le monde. L'Allemagne avait choisi Bach et Beethoven, la Grande-Bretagne avait choisi un titre solennel, The Fairie Round, les Etats Unis avaient opté pour Chuck Berry et son intemporel Johnny B. Goode. 
Le choix américain est un témoignage remarquable de la manière dont un pays peut changer d'attitude en à peine 20 ans. En 1958, lorsque Berry a écrit et enregistré Johnny B. Goode, ceux qui souhaitaient en faire un message interstellaire ne comprenait pas tout à fait ce que la chanson signifiait. Si, à l'époque, les mouvements de hanches d'Elvis étaient une source d'inquiétude, ici, le personnage en question était un Noir qui écrivait toutes ses chansons, jouait de la guitare mieux que quiconque à la radio et avait l’effronterie de faire de ce morceau de rock'n'roll inquiétant une chose des plus sérieuses.
Commençant par un riff décoiffant (que Keith Richards ne désavouerait pas) qu'il avait emprunté directement à un disque de Louis Jordan, Berry racontait l'histoire d'un garçon de la campagne dont les perspectives étaient limitées, mais qui était destiné à devenir riche et célèbre, en raison de son talent inné de guitariste. En 1958, Berry avait déjà fait énormément progresser l'instrumentation et le rythme du rock'n'roll. Avec Johnny B. Goode, il allait mettre en avant ce qui lui importait le plus: lui-même. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)

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