la Marche nuptiale (1963)

Georges Brassens: la Marche nuptiale (1963)



Une année pleine de paradoxes pour Georges Brassens? Dès la fin de 1962, de graves problèmes de santés ont entravé son passage à l'Olympia. Sur l'insistance de Bruno Coquatrix, il a honoré son rendez-vous avec le public en décembre mais il est obligé pour cela de venir chaque soir en ambulance depuis la clinique du Ranelagh. Avec la nouvelle année, la situation ne s'améliore guère et les chirurgiens lui enlèvent un rein. Fatigué, il se voit contraint de renoncer à écrire la chanson que Jean Giono lui avait commandé pour son film Un roi sans divertissement. Finalement, c'est son copain Jacques Brel qui remplira ce contrat. Aussi pénible qu'elle soit, 1963 aura pourtant ses bons moments. Brassens n'aime guère les honneurs mais il ne peut s'empêcher d'être touché lorsque sort aux éditons Seghers, un volume qui lui est consacré dans la collection "Poètes d'aujourd'hui", la prestigieuse série inaugurée par Paul Eluard. L'auteur de ce recueil n'st autre qu'Alphonse Bonnafé, son ancien professeur de lettres, celui là même qui l'a initié à la poésie à Sète. Fidèle a sa maison de l'impasse Florimont à Paris, Brassens prépare son prochain spectacle: 4 semaines à Bobino, à partir du 12 septembre, suivies d 39 jours de tournée! Curieusement, 1963 sera la seule année qui ne verra pas la sortie d'un nouveau disque. Cela n'empêche pas La marche nuptiale, écrite et enregistrée depuis 1957, d'obtenir un beaux succès sur les radios. Cette histoire simple d'un mariage longtemps retardé semble trouver son origine dans une chanson de Maurice Chevalier intitulée Ça s'est passé un dimanche. Comme le raconte Brassens: "Elle avait tout pour lui plaire, il avait tout pour lui plaire aussi", c'est la même histoire." (Source: Fascicule "Les plus belles chansons françaises n°2 (1963/64)", Editions Atlas)