mercredi 20 août 2014

les Petits patelins (1976)

Marie-Paule Belle: les Petits patelins (1976)



Dès l'Ancien Régime et jusqu'aux temps industriels, la ville domine et "parasite" en apparence la campagne. La ville se nourrit de l’excédent démographique campagnard et des revenus de la terre. Cette domination se lit encore dans les paysages contemporains: le "mitage" urbain grignote l'espace rural. Lieu d'exercice du pouvoir, la ville concentre les grandes administrations, les institutions culturelles et commerciales grâce auxquelles elle fait rayonner son influence. "Théâtre des beaux esprits", la ville méprise le plus souvent une campagne peuplée d "nigauds" ou de "bouseux" mal dégrossis dont la littérature offre maints exemples. Pourtant, cette croissance des "villes tentaculaires" suscite à l'opposé la défense d'un style de vie rustique, souvent idéalisé. Mais en dépit de bien des stéréotypes, alors que les genres de vie des "ruraux" ressemblent désormais à ceux des citadins et que de nombreux citadins aspirent à fuir le béton, le vieil antagonisme n'est il pas en train de se muer en complémentarité? (Source: Y'a d'la France en chansons, Editions Larousse)

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