dimanche 31 août 2014

Little darlin' (1957)

The Diamonds: Little darlin' (1957)

Little Darlin' by The Diamonds on Grooveshark

Les puristes du doo-wop affichent un certain mépris à l'égard des Diamonds, un quartette canadien bon chic bon genre qui a bâti sa carrière sur l'interprétation de chansons destinées à des ensembles vocaux de Noirs. Mais avec Little darlin', qui n'a fait l'objet que d'un seul enregistrement, les Diamonds ont transformé ce qui aurait pu n'être qu'une pâle copie du genre en un véritable succès (n°2 aux Etats Unis). La version originale, enregistrée par l'auteur de chansons Maurice Williams avec un groupe The Gladiolas, était un mélange innovant de R&B, de rumba et de calypso, mais a été desservie par sa mauvaise qualité (elle avait été enregistrée dans l'arrière-salle d'un magasin de disques du Tennessee).
Les Diamonds avaient conservé l'arrangement initial de la chanson, mais en avaient fait une comédie, grâce à un déchaînement de castagnettes en ouverture et aux la-la-la énoncés d'une voix de fausset par le ténor Ted Kowalski. Il n'y a pas de batterie dans cette version. La première voix, Dave Sommerville, avait transformé la prestation sobre de Williams en une parodie, en exagérant la fin de chaque vers (My dear-ah, I was wrong-ah, qui signifie"Ma chère-ah, j'avias tort-ah).
A un moment, Bill Reed, doté d'une voix de basse suave, s'avance pour un interlude parlé de huit mesures dans le style mélodieux et théâtral rendu populaire par Hoppy Jones, des Ink Spots. Ce passage a inspiré une prestation de Bobby Pickett, qui allait emprunter la voix sépulcrale de Boris Karloff, star de films d'horreur. Cela allait donner lieu à Monster Mash, en 1962. (Source: Les 1001 chansons..., Editions Flammarion)

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